Svechnikov en mode apprentissage
Il y a seulement trois joueurs nés en l’an 2000 dans la LNH. Il s’agit des trois premiers de classe du dernier repêchage : Rasmus Dahlin, Andreï Svechnikov et Jesperi Kotkaniemi.
Sélectionné au deuxième rang au total par les Hurricanes de la Caroline, Svechnikov s’adapte tranquillement à la réalité de la LNH.
« Le premier mois a été assez difficile, a reconnu le Russe. Tu n’as que 18 ans et tu joues contre des gars plus vieux et plus physiques. Tu dois rester fort. Lors des premiers matchs, je ne me sentais pas à l’aise, mais après quelques matchs, je me sentais mieux.
« Ce n’est pas toujours facile, mais c’est ce à quoi je m’attendais, a-t-il continué. Je savais que ça n’allait pas être facile. Tout est nouveau, mes coéquipiers, mes entraîneurs, mes rivaux, etc. »
PROGRÈS
À Raleigh, Svechnikov n’a pas la même pression que Kotkaniemi dans un marché bouillant comme celui de Montréal ou même de Dahlin dans une bonne ville de hockey comme Buffalo.
« Nous cherchons à ne pas lui placer de pression, a rappelé Rod Brind’Amour, l’entraîneur en chef des Hurricanes. Au début de l’année, nous ne l’utilisions pas trop. Je voulais qu’il mérite son temps de jeu et qu’il grimpe au sein de notre hiérarchie. Il n’a pas reçu de cadeau de notre part.
« Je vois une amélioration constante depuis le début de l’année, a poursuivi Brind’Amour. Il a encore plusieurs choses à apprendre, surtout loin de la rondelle. Mais c’était prévisible avec un jeune joueur qui sort des rangs juniors. Avant, il pouvait contrôler un match juste en dominant offensivement, il n’avait pas trop à se préoccuper de son jeu défensif. Dans la LNH, une petite erreur peut te hanter. »
TALENT UNIQUE
Svechnikov montre des statistiques comparables à celles de Kotkaniemi avec 11 points (5 buts, 6 passes) à ses 24 premiers matchs. L’ancien des Colts de Barrie est utilisé un peu plus de 14 minutes par rencontre en moyenne.
Aux dires du capitaine Justin Williams, Svechnikov a tous les outils pour s’établir comme un ailier en puissance dans la LNH.
« Il comprend rapidement, il fait attention à lui et il est assez fort physiquement pour jouer dans la LNH, a raconté Williams. J’ignore quel niveau il atteindra, mais il a beaucoup de talent. Il sera un très, très bon joueur dans la LNH. »
À 37 ans et avec près de 1200 matchs dans la LNH, Williams a côtoyé une tonne de joueurs, mais il n’a pas une réponse parfaite pour trouver une bonne comparaison avec son jeune coéquipier.
« C’est difficile de le comparer à un joueur. Mais il y a des aspects de son jeu qui me font penser à un ancien du Canadien et un de mes anciens coéquipiers, Erik Cole. Il est un patineur puissant et il fonce au filet. J’ai joué avec plusieurs joueurs et plusieurs bons joueurs, mais Svechnikov a un talent assez unique. »