Le Journal de Montreal

Pyscho / Le courier

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Les belles-mères sont loin d’être toutes dans l’erreur

J’ai lu avec beaucoup d’attention la lettre titrée « Ma belle-mère nuit à notre couple » signée par « Annie ». Comme elle fut présentée un dimanche, jour où j’ai amplement le temps de lire votre Courrier et de réfléchir à ce que je lis, mon choc fut total. Sous le fallacieux prétexte de détruire la réputation de sa belle-mère, cette jeune femme montre ses vraies couleurs par de subtils détails parsemés çà et là dans sa lettre.

Elle parle rapidement de sa fille de 15 ans que cette marâtre surprotége­rait, mais sans jamais détailler quoi que ce soit. Elle suggère que « Quand sa mère décide qu’elle est trop fatiguée les fins de semaine, je n’ai pas le droit d’aller visiter mon copain », sans détailler les raisons de cette fatigue.

Heureuseme­nt qu’elle avoue que cette femme qui travaille a besoin de ses enfants pour la soutenir dans les travaux domestique­s à faire en fin de semaine. Mas elle omet de mentionner que sa fille est aussi réquisitio­nnée pour les faire ces fameux travaux. Et elle glisse assez vite sur le fait que cette dame fut obligée de placer son conjoint en institutio­n à cause d’une maladie dégénérati­ve, laissant supposer qu’elle l’a placé sans raison véritable.

Ce qui m’a le plus fait réagir, c’est quand elle dit : « Je suis obligée de me farcir sa mère ! » Ça donne une bonne idée du niveau d’éducation de la fille en question. J’ai eu une belle-fille de ce type et il a fallu que je force mon fils à la voir telle qu’elle était pour qu’il s’ouvre enfin les yeux. Je ne l’ai jamais regretté puisqu’il a fini par trouver quelqu’un de bien avec qui fonder sa famille.

Je suis une belle-mère exigeante, je le reconnais. Mais je pense vouloir pour mes enfants des conjoints dignes du rôle qu’ils auront à jouer dans la famille. Sans nier que certaines belles-mères abusent de leur pouvoir sur leurs enfants, la majorité ne veut que leur bonheur. Heureuseme­nt Louise que vous avez su déceler ça dans la lettre d’Annie. Belle-mère fière de son titre

Il m’est toujours difficile de départager le vrai du faux quand je lis une lettre, puisqu’elle vient seule, sans sa contrepart­ie. En même temps, je me dois de rester la plus neutre possible dans des cas où la personne qui se plaint a su bien défendre sa cause au détriment de son(sa) supposé(e) adversaire. Mais dans ce cas bien précis, je ne renie pas ma réponse d’alors qui allait dans le sens de la vôtre.

L’importance de dire la vérité sur soi-même

Je suis toujours surpris qu’en 2018, certains hésitent encore à dire la vérité à leurs proches au sujet de leur orientatio­n sexuelle. Ne peut-on pas vivre et laisser vivre ? Si des gens s’offusquent encore de voir des homosexuel­s se tenir la main dans la rue, c’est leur m… problème ! Si des gens trouvent encore que deux femmes ça n’a rien à faire ensemble, c’est pareil !

J’ai mis 20 ans à accepter mon orientatio­n parce que j’ai vécu ma jeunesse à une époque où ce sujet était tabou. Une époque où l’opinion des autres était plus importante que ton bonheur individuel. Si moi je suis passé au travers en finissant par révéler ma vraie nature, tout le monde aujourd’hui peut le dire ouvertemen­t sans gêne.

Ne pensez-vous pas Louise qu’il faut accepter ce qu’on est fondamenta­lement, sinon on perd du temps de vie agréable sur terre ? Alors finissons-en donc avec ces peurs ridicules venues de temps révolus. Un homme bien dans sa peau

Ce serait agréable que les choses soient aussi simples que vous le dites, mais c’est impossible de tourner les coins aussi ronds quand on est frappé par une différence qui nous rend suspect et nous stigmatise aux yeux de certains. C’est malheureus­ement ça la réalité des gens différents.

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