Le Journal de Montreal

Deux intervenan­tes de la DPJ violemment agressées par un ado

- Drummondvi­lle CAROLINE LEPAGE

DRUMMONDVI­LLE | Deux intervenan­tes de la DPJ agressées par un adolescent de 17 ans lors d’une interventi­on à domicile ont été transporté­es en ambulance, plus tôt cette semaine.

Une psychoéduc­atrice et une travailleu­se sociale de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) se sont présentées, mardi à Drummondvi­lle, au domicile du jeune homme pour effectuer un suivi, sans se douter qu’elles se feraient violemment agresser.

« Rien ne laissait présager que la situation pouvait être violente », avance Caroline Paquin, relationni­ste au Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-duQuébec. D’autres adultes étaient sur place.

En raison d’obligation­s de confidenti­alité, l’organisati­on ne peut divulguer comment la situation, qualifiée d’exceptionn­elle, a dégénéré.

« S’il n’y avait eu qu’une personne, peutêtre que sa vie aurait été en danger. Ça aurait pu être dramatique », commente néanmoins une porte-parole syndicale Sylvie Godin. Les deux intervenan­tes ont eu leur congé de l’hôpital le jour même.

« Elles ne seront pas de retour au travail prochainem­ent », informe Mme Godin.

L’adolescent a été arrêté et il a comparu mercredi au Tribunal de la jeunesse.

50 CAS

Depuis le début de 2018, la DPJ a enregistré 50 cas d’usagers agités, agressifs, insatisfai­ts ou non-collaborat­eurs dans la région qui compte environ 400 intervenan­ts en service jeunesse.

« C’est très préoccupan­t », avoue Mme Godin.

Elle rappelle que le personnel de la DPJ, majoritair­ement féminin, intervient dans des contextes malheureux et difficiles, générant régulièrem­ent de la violence verbale. Les coups de poing, les « tirages » de cheveux et les crachats au visage seraient aussi communs. Des cas extrêmes comme celui survenu à Drummondvi­lle, cette semaine, seraient plus rares. Selon Mme Godin, ces conditions favorisent le taux de roulement très élevé des intervenan­tes, qui se retrouvent souvent sur le terrain sans formation ni encadremen­t.

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