« Habituez-vous », prévient Gabriel Nadeau-Dubois
Le parti Québec solidaire entend continuer à déranger et à bousculer
Les citoyens bousculés par Québec solidaire devront s’y faire, car le parti de gauche est là pour rester et compte investir le Parlement, mais également « la rue », pour prendre le pouvoir en 2022, dit Gabriel Nadeau-Dubois.
« Maintenant qu’on est devenu la véritable opposition, il y en a qui font de l’urticaire. J’ai un petit message pour ceux qui nous regardent de haut : attachez-vous bien. On vous dérange, on vous bouscule ? Habituez-vous, on est là pour rester », a lancé le co-porte-parole hier dans son discours d’ouverture pour le Conseil national du parti à Montréal.
INVESTIR LA RUE
M. Nadeau-Dubois veut donner au parti « carte blanche » pour rassembler les centaines de milliers de Québécois qui « veulent que ça bouge » pour former un « mouvement de résistance et d’opposition capable d’investir la rue et le Parlement sans jamais céder un pouce ».
Le député de Gouin estime que le monde occidental est dans une « fin de cycle ». Il cite en exemple les « gilets jaunes » en France et retient une leçon des manifestations qui ébranlent le gouvernement Macron.
« Ils font la démonstration éloquente que sans justice sociale, la transition écologique ne tiendra jamais la route. »
Au Québec, a-t-il dit, c’est François Legault qui a réussi à incarner la figure du changement.
« Mais le jour où il ne trouvera plus d’excuses pour justifier son inaction, on sera là comme solution, a lancé M. Nadeau-Dubois. Dans une scène politique de plus en plus superficielle et spectaculaire, nous avons remporté la bataille des idées. »
LES VÊTEMENTS
Par ailleurs, la chef parlementaire Manon Massé a reconnu que la controverse sur le code vestimentaire a fait ombrage aux enjeux que QS souhaite mettre de l’avant. Le choix des députés Catherine Dorion et Sol Zanetti de déroger à la tradition en entrant au Salon bleu vêtus de jeans et chaussés de bottes Dr Martens ou d’espadrilles a fait la manchette toute la semaine.
Mme Massé a refusé de blâmer ses députés.