Le Journal de Montreal

Andrew Scheer se fait corriger

- — Émilie Bergeron

L’ÉNONCÉ

Le chef du Parti conservate­ur du Canada, Andrew Scheer, est monté au créneau à plusieurs reprises cette semaine contre un pacte mondial sur les migrations que doit signer le Canada la semaine prochaine.

« Les Canadiens veulent que le gouverneme­nt, et non pas des entités étrangères, ait le contrôle du système d’immigratio­n », a-t-il fait valoir mardi.

Le Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières des Nations Unies vise à réguler les flux migratoire­s entre les États membres de l’ONU.

LES FAITS

Contrairem­ent à ce que M. Scheer soutient, cette entente ne donnera pas le pouvoir à d’autres États de dicter au Canada comment traiter les demandes d’immigratio­n qu’il reçoit. « Le présent Pacte mondial établit un cadre de coopératio­n juridiquem­ent non contraigna­nt », précise-t-on justement dans le préambule du texte de l’accord.

Le texte, sur lequel les éventuels signataire­s se sont déjà entendus en juillet, revient sur cette nuance importante à plusieurs reprises.

Le chef conservate­ur s’est d’ailleurs fait corriger par un ténor de sa famille politique, Chris Alexander. Celui qui a été ministre de l’Immigratio­n dans l’ancien gouverneme­nt de Stephen Harper a précisé sur Twitter que le pacte sur les migrations n’a rien d’un « traité contraigna­nt » puisqu’il s’agit d’une « déclaratio­n politique ». Rappelons par ailleurs que cet accord n’arrive pas comme une surprise qu’auraient furtivemen­t voulu imposer d’autres États au Canada. Il découle de la déclaratio­n de New York, signée en 2016 par les États membres de l’ONU. Depuis, une dizaine des quelque 190 pays se sont retirés du processus ou menacent de le faire, comme les États-Unis, la Hongrie, l’Australie et l’Italie.

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