Pas pressés d’enregistrer leurs armes à feu
AGENCE QMI | Le registre québécois des armes à feu ne semble pas susciter beaucoup d’engouement chez les propriétaires d’armes. Moins d’un propriétaire sur cinq a enregistré ses armes d’épaule depuis l’entrée en vigueur du registre et il reste moins de deux mois pour le faire.
En date du 6 décembre, seulement 263 074 armes avaient été inscrites et, de ce nombre, 26 910 provenaient des ventes dans les commerces, lesquels ont l’obligation d’inscrire chaque nouvelle transaction.
Selon les estimations, il y aurait plus de 1,5 million d’armes en circulation dans la Belle Province et les propriétaires ont jusqu’au 29 janvier 2019 pour faire leur demande d’immatriculation.
Le directeur de la prévention et de la lutte contre la criminalité au ministère de la Sécurité publique du Québec, Clément Robitaille, ne cache pas sa déception.
« On aurait aimé que les gens n’attendent pas à la dernière minute », a-t-il lancé en entrevue à TVA Nouvelles.
Des groupes d’opposants continuent de réclamer l’abolition du registre et appellent au boycottage ou du moins au retard des inscriptions d’armes.
Plusieurs propriétaires d’armes n’osent pas déclarer leur mécontentement publiquement, de peur de représailles, mais ils sont plusieurs à repousser l’inscription jusqu’au dernier moment.
« La meilleure façon de démontrer que l’on est contre le registre, c’est de retarder notre inscription ou de tout simplement ne pas s’inscrire », a affirmé Steve Desjardins, qui possède des armes à feu.