Vivre en respectant la planète
Le Journal a rencontré une douzaine de Québécois qui écoutent les scientifiques et réduisent leur consommation
Plusieurs Québécois ont décidé de changer leur mode de vie afin de respecter l’environnement tout en réduisant leurs dépenses.
Dans les derniers mois, les scientifiques ont multiplié les avertissements concernant les dangers des changements climatiques.
Un récent rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat estime qu’il faudra réduire de 45 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 pour respecter l’Accord de Paris et éviter un réchauffement de plus de 1,5 degré Celsius.
Malgré tout, les émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec ont augmenté entre 2015 et 2016.
VIVRE AVEC MOINS
Pourtant, de nombreux Québécois ont décidé d’agir et ont complètement modifié leur façon de vivre.
Leurs histoires inspirantes montrent qu’il est possible — mais pas nécessairement facile — de vivre avec les ressources fournies par la planète en un an.
Le Journal en a rencontré plusieurs au cours des derniers mois. La plupart auraient les moyens de se payer des voyages, des maisons plus grandes ou une voiture plus luxueuse.
Mais ils ont fait le choix de vivre dans la sobriété pour réduire leur impact sur l’environnement. Les méthodes choisies par la douzaine de Québécois rencontrés par Le Journal diffèrent grandement.
Parmi les nombreux témoignages que nous publions aujourd’hui et demain :
Un trentenaire a choisi de vivre sur la terre à bois de son grand-père et de devenir autosuffisant (en page 42).
Une jeune famille remplit un seul sac de déchets aux 70 jours grâce à des sacrifices quotidiens (en page 44).
Deux femmes préfèrent fouiller les poubelles plutôt que d’aller à l’épicerie, afin de réduire le gaspillage alimentaire (en page 45).
Un couple inquiet de la crise environnementale a choisi de ne pas avoir d’enfant pour réduire son empreinte écologique (en page 46).
« Ce qui convainc les gens, c’est quand les événements se concrétisent réellement. Qu’ils voient dans leur bulletin de nouvelles que la Californie est en train de passer au feu, qu’il y a une inondation au coin de la rue ou que les zones côtières à Sept-Îles ou à Percé sont en train de se faire arracher », rapporte Alain Bourque, directeur général d’Ouranos, un organisme qui étudie les impacts des changements climatiques au Québec.