Le Journal de Montreal

L’affaire Huawei fait trembler Wall Street

- MATHIEU BOCK-CÔTÉ c mathieu.bock-cote @quebecorme­dia.com L @mbockcote

Wall Street a terminé la semaine sur un plongeon hier, affectée par l’affaire Huawei qui menace Pékin et Washington de crise ouverte alors que les deux capitales sont déjà empêtrées dans des tractation­s commercial­es difficiles. Selon les résultats provisoire­s à la clôture, l’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 2,24 %, à 24 388,95 points. L’indice Nasdaq, à forte coloration technologi­que, a lâché 3,05 %, à 6969,25 points. L’indice élargi S&P 500 a cédé 2,33 % à 2633,08 points. Les trois indices ont affiché leur pire semaine depuis mars, le Dow Jones abandonnan­t 4,50 %, le Nasdaq 4,93 % et le S&P 500 4,61 %. « Le marché est totalement confus » au sujet de l’affaire de justice Huawei qui menace les rapports entre la Chine et les États-Unis, a commenté Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Querelle superficie­lle, en apparence, que celle portant sur la tenue des députés solidaires à l’Assemblée nationale. Mais en apparence seulement. Car les raisons évoquées par nos solidaires pour justifier leur manie de s’habiller comme la chienne à Jacques sont révélatric­es.

NÉGLIGÉ

Ils disent : l’Assemblée nationale est la maison du peuple, et doit être représenta­tive de la diversité des classes sociales. Et on ajoute : pourquoi tous les députés devraient s’habiller comme des avocats ou des médecins ? Pourquoi les codes de la bourgeoisi­e devraient-ils s’imposer à la poétesse autoprocla­mée de l’Assemblée ?

QS prétend flatter le peuple, mais en fait, il le méprise. Le commun des mortels sait très bien que lorsqu’il doit se présenter au salon funéraire ou à un mariage, pour donner deux exemples évidents, il doit s’habiller en tenant compte des circonstan­ces et ne s’en plaint pas.

Il en est de même pour l’Assemblée nationale, un lieu qui implique un certain décorum. On répète qu’il n’y a pas de code vestimenta­ire formel à l’Assemblée nationale, et que les solidaires, finalement, ne transgress­ent rien. Erreur de perspectiv­es : ce qu’on oublie, c’est qu’un code vestimenta­ire n’avait pas à être formalisé tellement il allait de soi !

NARCISSISM­E

En fait, nos solidaires vivent leur crise d’adolescenc­e en direct à l’Assemblée nationale en disant : si je me sens bien en guenilles, je porterai des guenilles ! Ils ajoutent, comme un ado de 14 ans refusant de remonter les culottes qui lui dévoilent la moitié du fessier : c’est mon style, je n’y renoncerai pas, car ce style, c’est moi ! C’est une forme d’hyperindiv­idualisme narcissiqu­e.

On aurait presque envie de les prendre en pitié, de leur tapoter la joue, de leur dire que ça va aller, que nous en reparleron­s, mais qu’ils doivent d’ici là mettre leurs beaux habits pour le Nouvel An. Il faut le faire. Allez ! Vous êtes grands maintenant.

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