Une pièce ludique et poétique
Quoi de mieux qu’un conte poétique raconté avec fantaisie et entrain pour une sortie en famille à l’approche des Fêtes ? C’est ce que propose avec brio Avant l’archipel, présentée à la petite salle du Théâtre Denise-Pelletier, à Montréal.
Dans cette pièce écrite en anglais par Emily Pearlman, on fait la rencontre de Lénaïque la Magnifique (Danielle Le Saux-Farmer, qui signe aussi la traduction) et Brévalaire Spectaculaire (André Robillard). L’intensité de leur coup de foudre n’a d’égal que leur originalité respective.
Bien dirigés par le metteur en scène Joël Beddows, ces comédiens incarnent non seulement leur personnage avec justesse et émotion, mais ils savent brillamment faire participer le public, à la grande joie des enfants et des adultes, qui rient énormément durant le spectacle. Cette interaction avec la foule fait que chaque représentation est unique.
ACCROCHEUR
En plus d’improviser à quelques reprises, les interprètes chantent aussi à l’occasion, ce qui donne du rythme à cette oeuvre, qui a reçu le prix Coup de foudre Réseau Ontario, et qui est le fruit d’une collaboration entre le Théâtre la Catapulte (Ottawa), le Théâtre français de Toronto et la compagnie L’Irréductible petit peuple (Québec).
Ce contact avec le public, la disposition des sièges au pied de la scène et le jeu physique des comédiens, particulièrement celui d’André Robillard, accrochent le spectateur, surtout les enfants. Cette pièce n’en est toutefois pas une spécifiquement pour les jeunes, mais bien pour un public de tous âges.
Même si une histoire d’amour constitue la trame de fond, la vie respective de ces personnages occupe une large place. Une originalité toute simple, en finesse, dans ce monde imaginaire où les fruits-dragons poussent à coup de larmes. La fin est quelque peu surprenante, mais très touchante.