Police interrompt un party de bénévoles
Des aînés de 60 à 90 ans participaient à la fête
QUÉBEC | Une soirée de bénévoles a été interrompue brusquement, jeudi, à Chandler, en Gaspésie, quand 14 agents de la Sûreté du Québec (SQ) sont débarqués parce que le groupe n’avait pas de permis de réunion.
L’événement communautaire visait à souligner l’implication de commerçants et de bénévoles principalement âgés de 60 à 90 ans, et à saluer les nouveaux arrivants dans le secteur de Newport.
Or, sans le permis approprié, la présence de boissons alcoolisées devenait illégale, ce qui n’a pas échappé à la SQ. Vers 18 h 30, sept autopatrouilles et 14 agents ont jeté une douche froide sur la soirée en saisissant plus de 150 contenants de boissons alcoolisées. Les policiers sont intervenus après avoir obtenu un mandat de perquisition à titre personnel à l’égard de M. Godbout.
« C’est du monde qui a fait du bien tout au long de l’année dans le quartier. C’est un manque de jugement de leur part. Si au moins ils nous avaient contactés… ils nous connaissent ! », défend le conseiller municipal Bruno-Pierre Godbout, précisant que cette soirée se tient chaque année depuis près de 20 ans.
« Tous les ans, on organise des tournois de baseball et des festivals et on a toujours été à jour dans les différents permis », ajoute-t-il.
VENGEANCE POLITIQUE ?
L’élu municipal redoute que les tensions de travail à l’hôtel de ville soient à la source de l’intervention policière.
La Ville de Chandler est en processus d’accompagnement de la Commission municipale du Québec, en raison du « mauvais climat de travail », rappelle-t-il.
« J’ose espérer que ce n’est pas une vengeance politique. C’est pour ça qu’on veut enquêter d’où vient le signalement. On va aller au fond de l’histoire », assure Bruno-Pierre Godbout.
Du côté de la SQ, la porte-parole Béatrice D’Orsainville a expliqué le nombre important de policiers déployés par l’incertitude quant au type d’intervention qu’ils s’apprêtaient à faire.
Mme D’Orsainville n’était pas en mesure de confirmer si les policiers étaient au courant qu’il s’agissait d’une soirée de bénévoles chapeautée par un élu municipal.