Bernier se désiste d’une manif de droite
À Ottawa, des groupes s’opposent au pacte migratoire
OTTAWA | Maxime Bernier s’est désisté d’une manifestation à Ottawa qui regroupait plusieurs groupes identitaires venus protester contre l’adhésion du Canada au pacte migratoire de l’ONU, selon un porte-parole du groupe La Meute.
Environ 200 manifestants se sont rassemblés hier sur la colline du Parlement dans un froid glacial pour protester contre la signature du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières des Nations Unies prévue la semaine prochaine à Marrakech, au Maroc.
Or, une organisatrice du Parti populaire du Canada, fondé par Maxime Bernier en septembre dernier après son départ du Parti conservateur, aurait informé un représentant de La Meute que le député serait présent à une manifestation aujourd’hui, devant le parlement. Il devait y donner une allocution.
EXTRÊME DROITE
Le député de Beauce parraine une pétition contre la signature du Canada à ce traité, qui vise à réguler les flux migratoires entre les États membres de l’ONU. La pétition a récolté jusqu’ici près de 49 000 signatures à travers le pays.
Mais, selon le porte-parole de La Meute, Sylvain Brouillette, M. Bernier se serait désisté de l’événement compte tenu de la présence de certains groupes d’extrême droite.
« [Ses représentants] ont annoncé qu’il allait prendre parole et finalement quand il a su, il y a eu beaucoup de rumeurs, que des groupes d’extrême droite de Toronto allaient se déplacer, il n’a pas voulu être associé à ça », a précisé M. Brouillette en marge de la manifestation.
« Ce que son organisatrice m’a dit hier soir […] c’est qu’il allait être à Ottawa samedi, qu’il allait voir comment ça se passait et qu’il allait décider de prendre parole ou pas », a ajouté Sylvain Brouillette, qui dit être en accord avec certaines positions du PPC en matière d’immigration.
ARRESTATIONS
Une porte-parole de Maxime Bernier n’avait pas rappelé Le Journal en début de soirée hier.
Plusieurs escarmouches ont eu lieu au début du rassemblement, surtout entre les forces de l’ordre et des militants d’extrême gauche, qui avaient organisé une contre-manifestation.
Neuf personnes ont été arrêtées, selon ce qu’a confirmé le Service de protection parlementaire.
Huit d’entre elles ont été libérées, et la dernière a été référée au Service de police d’Ottawa.