Le Journal de Montreal

Un aîné bénévole dénonce l’interventi­on « démesurée »

- DOMINIQUE LELIÈVRE

QUÉBEC | Un bénévole de longue date à Chandler cherche toujours à comprendre pourquoi une dizaine de policiers ont investi, jeudi dernier, la salle communauta­ire où une soixantain­e de volontaire­s comme lui étaient réunis.

« J’ai trouvé ça démesuré », affirme Camille Loiselle. L’homme de 86 ans donne de son temps depuis une cinquantai­ne d’années pour différente­s initiative­s dans la municipali­té gaspésienn­e et dans le quartier de Newport.

Le bénévole a quitté l’événement quelques minutes avant que la Sûreté du Québec ne se rende au local pour mettre fin au rassemblem­ent.

Selon le conseiller municipal Bruno-Pierre Godbout, qui était présent, sept autopatrou­illes et 14e policiers ont débarqué, mandat de perquisiti­on à la main. On a alors informé le groupe qu’il ne disposait pas d’un permis de réunion, et que la distributi­on d’alcool était donc illégale.

M. Loiselle dit avoir été « renversé » de cette interventi­on des policiers « pour un 5à7».

« C’est quelque chose de voir arriver 14 policiers dans une place de même et c’est juste du monde d’un certain âge. Les plus jeunes avaient à peu près 40 ans », souligne-t-il.

« ABERRANT »

De son côté, Bruno-Pierre Godbout ne compte pas en rester là. Avec l’aide du procureur de la municipali­té, il souhaite faire une demande d’accès à l’informatio­n pour en savoir plus sur l’origine du signalemen­t à la police.

« On veut savoir si ce n’est pas quelqu’un qui serait lié au conseil municipal », indique l’élu.

L’homme dit qu’il « prend le blâme », avec les autres organisate­urs, pour l’absence de permis approprié ce soir-là, mais trouve « aberrant » que des bénévoles et des personnes âgées en aient fait les frais de cette façon.

Samedi, la SQ avait justifié le nombre important de policiers déployés par le manque d’informatio­ns dont elle disposait sur le rassemblem­ent.

 ?? PHOTO CHANTAL POIRIER ?? Infirmière aux soins intensifs de l’hôpital Charles-LeMoyne jusqu’en 2017, Mélissa Paquin a volé des doses de Dilaudid, un puissant narcotique, durant cinq mois. Elle a plaidé coupable en novembre dernier.
PHOTO CHANTAL POIRIER Infirmière aux soins intensifs de l’hôpital Charles-LeMoyne jusqu’en 2017, Mélissa Paquin a volé des doses de Dilaudid, un puissant narcotique, durant cinq mois. Elle a plaidé coupable en novembre dernier.

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