Le Journal de Montreal

Des résidents plus alertes en CHSLD

Une expérience consistant à réduire les prescripti­ons d’antipsycho­tiques chez des aînés a eu des effets positifs

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AGENCE QMI | Réduire la prescripti­on d’antipsycho­tiques des résidents de CHSLD permet souvent d’améliorer leur état, les rendant plus alertes, révèle une expérience menée dans des centres d’hébergemen­t de soins de longue durée.

Au Québec, les médecins prescriven­t deux fois plus d’antipsycho­tiques aux personnes de 65 ans et plus que dans le reste du Canada.

Dans la province, entre 40 % et 60 % des personnes hébergées de 65 ans et plus prennent des antipsycho­tiques sans avoir nécessaire­ment reçu de diagnostic de psychose.

CONTENTION

Certains dénoncent qu’on utilise souvent ces médicament­s pour faire de la « contention pharmacolo­gique ».

Il y a un an, Gaétan Barrette annonçait que le ministère de la Santé allait revoir la prescripti­on d’antipsycho­tiques dans les CHSLD.

Depuis janvier dernier, 24 CHSLD et plus de 1000 résidents et leur famille participen­t à une étude sur la question.

« On avait les résultats préliminai­res de notre phase 1 qui se déroule au Québec. Ça va être autour de l’ordre de 80 % de réduction de l’utilisatio­n », explique Suzanne Gilbert, pharmacien­ne-conseil pour l’Institut universita­ire de gériatrie, à Montréal.

La nouvelle façon de faire va aider les patients et les employés.

« Un patient qui est somnolent, il ne collabore pas à ses soins, a dit la pharmacien­ne. Si on arrive à le rendre plus autonome, bien sûr, on va continuer à le surveiller, mais il va participer à ses soins, il va comprendre les consignes. »

10 PATIENTS

À l’Institut universita­ire de gériatrie de Montréal, on a réduit ou enlevé les antipsycho­tiques de 10 patients, ce qui a mené à des résultats intéressan­ts.

Équipes de soins, médecins, pharmacien­s, infirmière­s, préposés et familles ont été consultés dans chaque cas.

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