« On a trouvé le moyen de gagner » – Claude Julien
CHICAGO | Il y a certaines journées où l’on tombe par hasard sur un beau billet de 20 dollars en faisant une marche de santé. Tout comme il y a certains soirs où une équipe récolte deux précieux points sans trop les avoir cherchés...
Après la victoire à l’arraché contre les Blackhawks, qui s’enfoncent de plus en plus creux dans leur tombe, Claude Julien ne s’est pas appliqué à sortir le violon pour embellir la performance de ses hommes.
L’entraîneur-chef s’est plutôt senti béni de quitter Chicago à destination du Minnesota avec deux points dans sa valise.
« On n’a pas été vraiment bons, a-t-il dit sans détour. On perd parfois des matchs qu’on mérite de gagner et on en gagne d’autres [qu’on mérite moins de gagner]. On est vraiment contents de partir avec les deux points ce soir [hier]. C’est bon pour nous, mais il faut aussi réaliser que la prochaine équipe contre laquelle on va jouer, si on sort de cette façon-là, l’histoire va être totalement différente », a-t-il ajouté.
SOLIDES EN DÉSAVANTAGE NUMÉRIQUE
Dans les circonstances, ses hommes surtaxés en désavantage numérique ont sauvé les meubles. À commencer par Carey Price, qui a étouffé plusieurs menaces, particulièrement à court d’un homme.
« Le meilleur désavantage numérique, c’est toujours ton gardien. Il a été incroyable ce soir [hier] », a louangé Julien.
« On a trouvé le moyen de gagner. En désavantage, on a fait du bon travail, et notre gardien a été excellent. C’est ce qui nous a donné une chance de rester dans le match, et, quand on a eu notre opportunité à la fin, on a profité de notre chance de marquer. »
Parmi les quelques joueurs en plus de Price et de Shea Weber qui méritaient une étoile dans leur cahier de devoirs, Julien a également vanté les mérites du fougueux Michael Chaput, qui s’est tapé sa soirée la plus remplie de la saison avec 14 min 10 s sur la glace.
« On l’a vu beaucoup plus à cause de toutes les punitions, mais, depuis le début, il nous aide en désavantage et il est bon sur les mises au jeu. C’est un gars qui travaille fort et qui n’a pas peur de bloquer des lancers. Il a été un atout important pour nous, sans aucun doute », a salué Julien.
KANE, RÉSIGNÉ
Chez les Blackhawks, Patrick Kane peinait à croire que l’équipe n’ait pu toucher la cible plus souvent en supériorité numérique.
« Je ne sais pas si nous aurions pu faire mieux. Nous avons bien bougé la rondelle et nous étions en mouvement. Nous avons effectué de bons tirs, mais ils ont bien travaillé à les bloquer », a-t-il constaté, résigné.