Le Journal de Montreal

Québécois de coeur.. et d’estomac

– Oscar Rivas

- Mathieu Boulay MBoulayJDM

En raison de ses blessures récurrente­s depuis le début de sa carrière, le poids lourd Oscar Rivas n’a pas toujours eu la visibilité nécessaire pour devenir l’un des favoris des amateurs québécois. Vendredi soir, à Verona dans l’État de New York, le Montréalai­s d’origine colombienn­e aura la chance d’attirer les projecteur­s sur lui contre l’Américain Bryant Jennings.

Après une carrière bien remplie chez les amateurs, dont une participat­ion aux Jeux de Pékin, Rivas décide d’accepter une offre déposée par celui qui allait devenir son entraîneur, Marc Ramsay, et le responsabl­e du recrutemen­t chez GYM, Bernard Barré. Il s’amène à Montréal en compagnie de son ami Eleider Alvarez en 2009.

Âgé de 22 ans seulement, il quitte son pays natal pour lancer sa carrière profession­nelle dans une ville et un pays qu’il ne connaît pas. Le colosse de 6 pieds et 240 lb (25-0, 17 K.-O.) ne le savait pas à ce moment, mais il aurait un choc de culture dont il se souviendra­it toute sa vie.

« Moi et Eleider sommes arrivés au printemps, a raconté Oscar Rivas lors d’une généreuse entrevue avec Le Journal de Montréal .Je n’avais jamais vu de la neige de ma vie parce qu’en Colombie, il n’y en a pas. La première fois où j’ai pu en voir, c’était malade.

« Au début, je trouvais cela difficile de marcher dans la neige avec le froid. Dans la ville la plus froide en Colombie, il fait 15 degrés, alors ce fut un gros choc. Toutefois, je me suis habitué à ces périodes au fil de mes années ici. »

Il a été marqué de façon positive par l’hospitalit­é des Québécois.

« Les gens ont toujours été très gentils avec moi et Eleider, a-t-il ajouté. On s’est sentis comme de la famille très rapidement. En peu de temps, le Québec est devenu ma deuxième maison. »

Afin de pouvoir communique­r avec les gens dans son quotidien, il a rapidement appris le français en allant dans des clubs et des discothèqu­es avant de rencontrer sa première copine. Aujourd’hui, il parle la langue de Molière de façon fluente, mais avec un accent espagnol.

UN AMATEUR DE POUTINE

Les poids lourds, comme Rivas, n’ont pas à mesurer tout ce qu’ils mangent pendant leur camp d’entraîneme­nt. Ils n’ont pas de limite de poids à respecter lors de leur pesée.

Par contre, le protégé de GYM fait attention à tout ce qu’il ingère pendant la préparatio­n de ses combats. Toutefois, lorsqu’il est entre deux duels, il ne dit jamais non... à une poutine !

« Comme tous les poids lourds, j’aime la nourriture, a expliqué Rivas en souriant. C’est pour ça que j’aime la poutine. C’est mon entraîneur Marc Ramsay qui m’avait conseillé d’essayer ce plat.

« C’est la première chose que j’ai goûtée quand je suis arrivé à Montréal. »

Pour les intéressés, sa favorite est la Dan Dan du restaurant de La Banquise. C’est une poutine régulière avec du pepperoni, du bacon et des oignons. On peut penser qu’il en mangera une à son retour à Montréal après son prochain combat.

DU SOCCER AU HOCKEY

En Colombie, le soccer est le sport national et Rivas regarde des matchs sur une base régulière. Toutefois, depuis son arrivée au Québec, il a découvert le hockey.

« J’adore le côté physique de ce sport. J’aime bien quand il y a des bagarres, a indiqué Rivas. Ça n’existe pas en Colombie.

« J’ai appris à mieux connaître ses particular­ités grâce à mon ancienne copine lors de mes premières années ici. J’allais voir son fils à l’aréna sur une base régulière. Je ne déteste pas aller au Centre Bell pour aller voir un match des Canadiens quand c’est possible. »

Il ne déteste pas non plus siroter quelques bières avec des amis à l’occasion. Il est fier d’être Colombien, mais il est aussi fier d’avoir adopté le Québec comme terre d’accueil.

Quand on parle d’un athlète étranger qui s’est bien intégré à la vie québécoise, il en est le parfait exemple.

LE BOXEUR DE GYM EST UN AMATEUR DE POUTINE ET DE HOCKEY

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