Une vie de grand luxe dans le gratin montréalais
Gregory Greg Chamandy a été cofondateur avec son frère Glenn de l’entreprise Vêtements de sport Gildan, dont la capitalisation boursière s’élève aujourd’hui à 8,5 milliards $. Il a dirigé cette compagnie de 1994 à 2004. L’entreprise, soutenue alors par le Fonds FTQ et la Caisse de dépôt et placement du Québec, a cependant connu son lot de critiques pour avoir employé des travailleurs de pays très pauvres d’Amérique latine dans le but de fabriquer des chandails revendus à prix d’or.
L’ex-patron de la FTQ Henri Massé avait notamment raconté en 2003 avoir recueilli les aveux de Chamandy, rapportant qu’il aurait congédié des employés en raison d’activités syndicales.
À la même époque, en 2003, Chamandy a fondé une banque privée pour les ultra-riches à la Barbade, un paradis fiscal, du nom d’Oxbridge. C’est un ancien haut gradé de la Banque Royale aux îles Caïmans, Darren Stark, qui la dirige toujours. Il n’a pas répondu à plusieurs messages.
Dans les dernières années, Chamandy a été impliqué dans des minières québécoises, en agissant notamment au conseil de Mines Richmont.
MAISON ET CHALET DE LUXE
Chamandy a vendu en 2017 à des acheteurs d’origine chinoise une maison d’une valeur de 8,3 M$ à Westmount, décrite comme « la quintessence de l’ultra haut de gamme ».
Elle offre 11 places de stationnement et un parc privé. Elle a huit salles de bain et sept chambres à coucher.
Sa femme Chantal Condoroussis Chamandy possède toujours un immense chalet de 10 M$ à Mont-Tremblant. Il est qualifié d’« ode au luxe et au raffinement », avec des poutres en bois récupéré de la Nouvelle-Angleterre et des pierres de France pour la cave à vin.
Revenu Québec a déposé sur la propriété une hypothèque légale de 1,6 M$, a constaté notre Bureau d’enquête.
OUTRAGE AU TRIBUNAL
Chamandy s’est retrouvé au coeur d’une chicane de voisins médiatisée en 2013, lors de laquelle il a frôlé la prison. Pendant des années, il a empêché des résidents d’accéder à une plage derrière le chalet de Mont-Tremblant. Il a finalement dû payer une amende de 120 000 $ pour outrage au tribunal.
« Obéir aux ordres de la cour ne semble pas faire partie du code moral de M. Chamandy », l’avait semoncé le juge Mark Schrager avant d’annoncer sa sentence, comme l’avait rapporté Le Journal à l’époque.