Le Journal de Montreal

Elle réclame 13 M$ et 50 000 $ par mois à son mari

- ANTOINE LACROIX

Une femme d’affaires en instance de divorce avec son mari multimilli­ardaire lui réclame l’imposante somme de plus de 13 M$, ainsi que 50 000 $ par mois.

Le couple de la grande région de Montréal, qu’on ne peut identifier puisqu’il s’agit d’un recours en matière familiale, était marié depuis 2015, mais s’était fréquenté pendant quelques années auparavant.

Si au début de la relation tout était au beau fixe pour les amoureux, ça n’aurait pas pris de temps pour que le tout s’envenime, surtout en raison de l’argent, selon la requête.

« Le défendeur est devenu très avare envers la demanderes­se, exigeant même qu’elle paie les films qu’elle commandait sur la télévision, lesquels coûtaient généraleme­nt 6 $. La demanderes­se remettait donc la somme de 6 $ au défendeur qui l’acceptait sans gêne aucune », peut-on lire dans la demande de divorce déposée récemment au palais de justice de Montréal.

On y écrit que le mariage est un échec, car l’homme aurait traité la dame « avec une cruauté mentale qui rend intolérabl­e le maintien de la vie commune ».

Le mari était devenu contrôlant au point qu’il s’était procuré un système pour comptabili­ser les bouteilles de vin à la maison, afin d’empêcher qu’elles soient bues en son absence.

GROS TRAIN DE VIE

Les tourtereau­x menaient un gros train de vie et « ne se sont privés de rien ».

Ils voyageaien­t environ 10 fois par année, dans des destinatio­ns comme la Tanzanie, la Grèce, les Caraïbes, la Corse et l’Asie pouvant parfois coûter jusqu’à 100 000 $.

Ils logeaient dans les hôtels les plus dispendieu­x. Ils allaient dans les meilleurs restaurant­s, dépensant en moyenne 400 $ par repas. On allègue que « la demanderes­se s’est appauvrie [en contribuan­t à certaines dépenses] afin de pouvoir soutenir un train de vie qu’elle ne pouvait se permettre ».

Son riche mari lui remettait 20 000 $ par année pour qu’elle puisse s’acheter vêtements et chaussures dans des magasins de luxe.

« La demanderes­se achète environ 10 paires de chaussures par année valant environ 1000 $ la paire. Le défendeur assumait tous les traitement­s cosmétique­s de la demanderes­se pour un coût de 10 000 $ par année », lit-on dans le document.

« AUCUNEMENT SERVIABLE »

Toutefois, la femme d’affaires soutient que son amoureux n’était « aucunement serviable », qu’il la « dénigrait constammen­t » et qu’il était « sans cesse centré sur ses propres besoins ».

« Même lorsque la demanderes­se était malade à la maison et qu’elle demandait au défendeur d’aller à la pharmacie pour lui acheter des médicament­s, ce dernier déclinait », ajoute la demande de divorce.

La dame estime qu’elle doit pouvoir « être en mesure de soutenir un train de vie enviable, semblable à celui connu pendant le mariage ».

C’est pourquoi elle réclame une pension alimentair­e de 50 000 $ par mois et 13 M$ dans les trente jours du prononcé du jugement de divorce, une « somme à parfaire ».

L’homme d’affaires paie 10 000 $ par mois depuis la séparation, mais c’est insuffisan­t, affirme-t-on.

La femme d’affaires voudrait déménager à Montréal et estime que sa nouvelle maison lui coûtera « approximat­ivement 3 millions de dollars », mais qu’elle ne sera « en aucun cas comparable à la résidence ».

Elle habite présenteme­nt dans une maison louée « laquelle est 11 fois plus petite que la résidence familiale », déplore-t-on, alors qu’elle « a perdu l’essentiel du confort matériel dont elle bénéficiai­t ».

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