DES SOURIRES À BOSTON
Carey Price bloque 41 tirs dans un gain de 3 à 2 du Canadien contre les Bruins en prolongation
BOSTON | Brendan Gallagher disait en matinée toujours ressentir une fébrilité particulière en rentrant au TD Garden, mais qu’il en ressortirait avec un sourire uniquement avec une victoire.
S’il montre souvent ses dents sur la glace en narguant ses rivaux, l’ailier droit a finalement quitté l’édifice des Bruins avec son plus beau sourire. Pour la deuxième fois cette saison en autant de visites à Boston, le Canadien a triomphé des Bruins.
Inspiré par une brillante sortie de Carey Price, le CH l’a emporté 3 à 2 en prolongation contre l’ancienne équipe de Claude Julien.
Auteur d’un jeu blanc de 33 arrêts à son dernier départ au Massachusetts, Price a encore une fois muselé l’attaque des Bruins en repoussant 41 tirs.
« Je cherche souvent mes mots pour qualifier les matchs de Carey, a affirmé l’ailier Paul Byron. Il est tellement bon. Il a réalisé plusieurs gros arrêts face aux Bruins. Il a bloqué Brad Marchand sur une échappée et les Bruins ont décoché plusieurs tirs en troisième. Il a été notre meilleur joueur. »
Jeff Petry a marqué le but gagnant dès la 15e seconde en prolongation. Le défenseur a montré qu’il est le digne fils d’un ancien joueur de baseball en frappant au vol un retour de tir de Max Domi. Même si Dan Petry était un lanceur avec les Tigers, il a certainement enseigné à son garçon à frapper une balle dans sa jeunesse.
Petry avait également inscrit le but décisif à trois contre trois le 31 décembre dans un gain de 3 à 2 face aux Stars à Dallas.
PUNITION COÛTEUSE
Le Canadien contrôlait ce match grâce aux multiples arrêts de Price jusqu’à la 59e minute. David Krejci a forcé la présentation de la prolongation alors qu’il restait seulement 38 secondes en troisième période.
Michael Chaput a regardé la scène du banc des punitions. Le Québécois a écopé d’une punition bête en dégageant la rondelle dans les gradins.
Les Bruins en ont profité, mais le Tricolore a trouvé une façon de l’emporter quelques minutes plus tard.
« C’était un effort incroyable de tout le monde, a raconté Byron. Les Bruins ont une très bonne équipe. Nous avons gardé un très bon moral pendant toute la rencontre. Nous savions qu’il y aurait cinq grosses minutes en prolongation. Ce n’était pas le temps de baisser les bras après leur but égalisateur. Jeff [Petry] a encore trouvé une façon de marquer en prolongation. Comme son père, il a joué au baseball sur ce but ! »
EFFORT D’ÉQUIPE
Si Price a agi comme l’un des acteurs principaux, Gallagher et Byron ont aussi fait leur part en marquant les deux buts. Gallagher a redirigé un tir de la pointe de Petry, alors que Byron a utilisé son arme principale, sa rapidité, pour marquer en infériorité numérique.
Phillip Danault a aussi eu son mot à dire. Utilisé à plusieurs reprises contre le gros trio des Bruins, celui de Patrice Bergeron, Brad Marchand et David Pastrnak, Danault a connu une autre soirée incroyable au cercle des mises en jeu (17 en 39 pour 59%).
Claude Julien a misé sur Danault pour les mises en jeu pendant toute la rencontre. Le numéro 24 a participé à 60% des mises en jeu (39 sur 64).
« Danault a été très bon, a souligné Julien. Il a été fort et solide dans tous les aspects. Que ce soit dans les mises en jeu ou dans son jeu contre certains joueurs. Il a joué un grand match. »
« J’approche ça avec fierté, a renchéri Danault. Claude me fait confiance sur les mises en jeu. Contre des gros centres aussi. Patrice [Bergeron] est excellent. Ça fait énormément de batailles dans un match, ramasser les deux points, ça fait du bien. »