Scheer veut convaincre les Québécois de construire un nouveau pipeline
OTTAWA | Le chef du Parti conservateur Andrew Scheer pense être en mesure de convaincre les Québécois de la nécessité de construire un pipeline traversant la province, malgré la réticence de plusieurs, dans le but de se libérer du pétrole étranger.
« Les Québécois n’aiment pas l’idée qu’on ait à acheter du pétrole de l’étranger », a déclaré M. Scheer en conférence de presse à Montréal, hier.
M. Scheer s’est dit « convaincu » de pouvoir « répondre aux inquiétudes » de Québec afin de permettre à de « gros projets d’énergie » d’aller de l’avant « dans le but de devenir autosuffisant en matière de pétrole ». François Legault a soulevé l’ire de plusieurs provinces, en décembre, lorsqu’il a fermé la porte à un pipeline traversant le Québec. Le premier ministre plaidait alors qu’il n’existe pas dans la province « l’accessibilité sociale » nécessaire pour la mise en oeuvre d’un projet transportant de « l’énergie sale ».
MOINS DÉPENDANT
« Je pense qu’il y a l’acceptabilité sociale suffisante pour que l’essence qui est dans nos voitures provienne du Canada », a répondu M. Scheer lorsqu’interrogé sur la recevabilité d’un projet. M. Scheer a ajouté que les Canadiens souhaitent être moins dépendants de l’énergie provenant de pays comme le Venezuela, l’Algérie, ou encore l’Arabie saoudite.
Or, une étude de HEC Montréal démontre que le pétrole consommé au Québec provient déjà en majorité de l’Ouest canadien (53 %), et des États-Unis (40 %).