Une ancienne Montréalaise candidate à la Maison-Blanche
La sénatrice démocrate Kamala Harris a vécu quelques années au Québec
WASHINGTON | (AFP) La sénatrice de la Californie Kamala Harris, qui a vécu à Westmount durant sa jeunesse, a annoncé hier sa candidature à l’élection présidentielle de 2020, rejoignant le groupe croissant des prétendants démocrates souhaitant empêcher Donald Trump d’accéder à un second mandat.
« Le futur de notre pays dépend de vous et de millions d’autres personnes élevant nos voix pour défendre les valeurs américaines, a-t-elle déclaré dans une vidéo postée sur Twitter. C’est pourquoi je suis candidate pour devenir présidente des États-Unis. »
Dans les années 1970, la famille Harris s’est installée à Montréal où la mère, Shyamala Gopalan, était professeure à l’Université McGill et chercheuse à l’Hôpital général juif. La jeune Kamala a poursuivi ses études à l’école secondaire Westmount, avant de retourner aux États-Unis après l’obtention de son diplôme.
Selon La Presse canadienne, la nouvelle a été accueillie avec joie et fierté à l’école secondaire Westmount.
« On a appris la nouvelle à la télévision. J’étais très fière ! On a publié la nouvelle sur notre page Facebook et sur Twitter. Elle est un modèle pour nous tous et peutêtre encore davantage pour les jeunes filles et les jeunes personnes noires », a commenté l’enseignante Sabrina Jafralie.
UNE PIONNIÈRE
La sénatrice de 54 ans a choisi un jour férié aux États-Unis, célébrant l’anniversaire de la naissance de Martin Luther King, pour faire cette annonce. Tout un symbole pour cette fille d’immigrés dont les parents ont participé au mouvement des droits civiques. Son père, Donald, un économiste, est Jamaïcain et sa mère est arrivée d’Inde à 19 ans.
Si Mme Harris arrive à ses fins — elle devra notamment remporter les primaires démocrates —, elle serait la première femme présidente des États-Unis, mais aussi la première Noire.
Ce ne serait pas la première fois qu’elle décrocherait un titre de pionnière.
Après deux mandats de procureure de San Francisco (2004-2011), elle a été élue, deux fois, procureure de Californie (2011-2017), devenant la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l’État le plus peuplé du pays.
Elle a ensuite décroché son premier mandat de sénatrice le jour de la victoire de M. Trump. En prêtant serment à Washington en janvier 2017, elle est la première femme originaire d’Asie du Sud — sa mère est d’origine tamoule — et seulement la seconde sénatrice noire dans l’histoire américaine.
Elle est contre le shutdown qui paralyse depuis un mois le pays et contre l’idée du président de construire un mur à la frontière du Mexique.
Notre « économie ne fonctionne pas pour les gens qui travaillent, a déploré sur le réseau ABC celle qui souhaite défendre les classes moyennes. J’ai rencontré tellement de personnes qui ont deux ou trois emplois pour payer leurs factures. Personne ne devrait être obligé d’avoir plus d’un emploi. »