Terminer le travail commencé
Un tas de souvenirs sont revenus à la mémoire de Russell Martin dans les minutes précédant l’annonce de son retour chez les Dodgers de Los Angeles.
« J’avais l’impression de voir un film », disait-il hier.
« Je me remémorais mes débuts dans les majeures. Je me revoyais me dire que je n’étais plus bon après que les Dodgers m’eurent échangé à la suite d’une blessure.
« Je me suis retrouvé avec une autre bonne organisation, celle des Yankees, avec qui j’ai pris part aux séries à mes deux années à New York.
« Ensuite, j’ai évolué avec les Pirates de Pittsburgh, une équipe qui n’était supposément pas bonne, avec qui j’ai encore joué dans les séries deux années de suite.
« À Toronto, on a été des séries à mes deux premières années. Les choses ont ensuite commencé à dégringoler. »
16 SÉRIES EN 13 ANS
En 13 ans dans les majeures, Martin a participé à 16 séries éliminatoires réparties sur neuf saisons, soit trois séries de championnat de la Ligue américaine, deux séries de championnat de la Ligue nationale, quatre séries de division de la Ligue américaine, quatre séries de division de la Ligue nationale, deux pour le titre de quatrième as dans la Ligue nationale et un pour le titre de quatrième as dans la Ligue américaine.
C’est beaucoup au baseball, mais il en manque une dans l’esprit de Martin.
« J’ai le sentiment que mon travail n’est pas terminé, je veux gagner la Série mondiale », a-t-il lancé.
« En me retrouvant avec les Dodgers, j’aurai peut-être une autre chance de jouer dans les séries. Quand tu entres dans un vestiaire où les joueurs veulent vraiment atteindre cet objectif, c’est motivant.»
EN SÉRIE MONDIALE
Vainqueurs de la Série mondiale pour la dernière fois en 1988, les Dodgers y sont retournés lors des deux dernières années. Mais ils sont rentrés chez eux avec leur petit bonheur chaque fois.
Il y a deux ans, ils se sont inclinés devant les Astros de Houston en sept matchs. L’automne dernier, ils n’ont pas fait le poids contre les Red Sox de Boston, qui l’ont emporté en cinq rencontres.
Les Dodgers n’auront pas la tâche facile. C’est déjà difficile de remporter deux championnats consécutifs dans la Ligue nationale comme dans la Ligue américaine. Imaginez trois ! Mais il en faudra plus que ça pour empêcher Matin de rêver.