Il a offert un gros sac de pot en cadeau avant d’être assassiné
SAINT-HYACINTHE | Quelques heures avant sa mort, le propriétaire d’un bar de danseuses nues de la Montérégie assassiné en 2015 avait offert en cadeau un sac de vidanges rempli de cannabis à un ami.
Le procès de Guiseppe de Leto, accusé des meurtres prémédités de Martin Bélair et de la gérante du Club Flamingo, Nancy Beaulieu, s’est poursuivi hier au palais de justice de Saint-Hyacinthe. La poursuite y a fait entendre des témoins qui ont décrit la dernière journée de l’homme d’affaires.
Tommy Fergusson, un ami du secondaire de M. Bélair, a expliqué l’avoir accompagné à Saint-Zénon, dans Lanaudière. C’est à cet endroit que M. Bélair lui a remis un plein sac de feuilles séchées de cannabis.
« Il voulait me remercier d’avoir déménagé Chantal [l’ex-conjointe de M. Bélair] », a expliqué M. Fergusson.
DANS UNE GRANGE
Les deux hommes se sont rendus à Saint-Zénon, chez une connaissance de M. Bélair, Normand Samson.
Ce dernier a raconté devant le tribunal qu’il avait loué sa grange 10 000 $ au copropriétaire du bar de danseuses nues lors des trois automnes précédents.
« Je louais ma grange à Martin pour qu’il trie son pot. Ça durait huit jours », a relaté M. Samson, glissant au passage que M. Bélair lui avait alors remis les derniers 5000 $ qu’il lui devait pour l’utilisation du bâtiment.
Après cette visite dans Lanaudière, les deux amis se sont laissés à 15 h. M. Bélair a repris la route avec son pick-up blanc.
Son corps a été retrouvé quelques jours plus tard avec celui de Mme Beaulieu, sous la neige, dans la boîte de son véhicule abandonné à Mascouche.
Par ailleurs, une série de textos déposés en preuve par la Couronne ont établi que les deux victimes étaient en couple, une relation qu’ils avaient gardée discrète à l’époque.
Dans ces échanges, la gérante confirme notamment à une employée du Club Flamingo que le couple prévoyait un voyage dans le Sud avant d’être abattu.