Le violent incendie à Dacca aurait pu être beaucoup plus meurtrier
Des stocks de produits chimiques ont échappé aux flammes au Bangladesh
DACCA | (AFP) L’enquête sur l’incendie au Bangladesh qui a fait environ 70 morts à Dacca a révélé hier que le bilan humain aurait pu être nettement plus lourd, en raison d’importants stocks de produits chimiques qui ont échappé de peu aux flammes.
« Nous avons juste eu de la chance », a déclaré Ali Ahmed, le chef du service national des pompiers, malgré les scènes d’enfer décrites par les rescapés du sinistre.
Une muraille et un déluge de feu se sont abattus vers 22 h 40 mercredi soir sur des ruelles affairées du quartier de Chawkbazar, l’une des parties les plus anciennes et densément peuplées de la capitale, prenant les habitants par surprise.
D’après les pompiers, le feu pourrait être parti d’une bonbonne de gaz dans un immeuble avant de s’étendre à toute vitesse aux bâtiments adjacents au contact de substances chimiques.
ILLÉGALEMENT ENTREPOSÉES
Ces dernières, destinées à la fabrication de produits domestiques comme des déodorants, étaient illégalement entreposées au milieu d’appartements habités.
Les témoins ont décrit un spectacle terrifiant d’explosions et de boules de feu tombant dans la rue, brûlant les passants.
Or, dans le sous-sol d’un des bâtiments ravagés, les officiels ont découvert des centaines de barils chimiques encore intacts, au potentiel dévastateur.
« Tout le quartier se serait embrasé si le feu avait atteint les produits chimiques [...] », a décrit M. Ahmed.