«GSP» Le dernier des Maurice Richard ?
L’aura autour de ce guerrier est fabuleuse. « GSP » a développé le sens du combat sous toutes ses formes. Dana White n’a pas cédé à ses demandes d’affronter l’invaincu Russe Khabib Nurmagomedov, Georges a donc contrôlé ce qu’il peut contrôler, la retraite.
Quand même indécent que celui qui a contribué à rendre milliardaires les frères Fertitta ne reçoive pas plus de considérations. Insolent que Dana White n’ait pas pris le premier avion pour venir témoigner ses respects à GSP. Mais White a-t-il seulement déjà aimé Georges ? St-Pierre ne dépassait jamais les bornes publiquement, n’insultait jamais ses adversaires lors des conférences de presse et des pesées. Il n’était pas un artiste du KO. Il était juste le meilleur, c’est tout.
Or, voilà, être le meilleur ne suffit pas au royaume des bums. Il faut lancer une barrière de protection contre un autobus pour façonner la légende. Georges a préféré mener le combat proprement. Dans la cage comme en dehors. Ses batailles pour un partage plus équitable des recettes et un meilleur contrôle en matière de dopage auront contribué à amoindrir les douleurs des combattants, diminués par des guerres au péril de leur vie.
MESSAGE ÉMOUVANT
L’entendre annoncer la fin de ce chapitre, souriant, serein fut émouvant. Lorsqu’il a déclaré détester se battre et avoir tout aimé de sa carrière sauf les jours de combat, j’ai davantage compris la hauteur du petit garçon de Saint-Isidore, victime d’intimidation au primaire.
Un jeune homme qui court dehors l’hiver avec des sacs de plastique dans les bottes en hurlant « c’est la guerre » devrait tenir en respect n’importe qui.
« GSP » a grandi pauvre et fier. S’il fait attention, il vivra longtemps et riche. Puisse les démons laisser reposer ce guerrier en paix. Après tout, il s’agit possiblement du dernier de nos Maurice Richard.