Le Journal de Montreal

Un choix de 7e tour à la gauche de Matthews

Andreas Johnsson est l’un des joueurs de l’heure chez les Leafs

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

TORONTO | Désireux de fouetter une attaque qui n’allait nulle part, Mike Babcock a tenté une expérience, jeudi : remplacer Patrick Marleau par Andreas Johnsson à la gauche d’Auston Matthews.

Moins de cinq minutes plus tard, il inscrivait son 16e but de la saison, un sixième à ses huit derniers matchs.

Le résultat a été si probant que le Suédois de 24 ans devrait se retrouver au même poste ce soir, à l’occasion de la visite du Canadien. Du moins, c’est celui qu’il occupait encore à l’entraîneme­nt tenu par les Leafs hier, au lendemain d’un revers de 3 à 2 aux mains des Capitals.

« Il est celui qui a généré le plus d’attaques pour nous, hier soir [jeudi] », a soutenu l’entraîneur des Maple Leafs, Mike Babcock.

En contrepart­ie, Marleau, l’ailier gauche attitré de Matthews depuis un bail, n’a secoué les cordages que trois fois au cours des 24 dernières rencontres.

« Sa confiance grandit. Ça vient avec la bataille remportée pour l’obtention de la rondelle », a lancé Babcock au sujet de Johnsson, qui, à 24 ans, dispute sa première saison complète dans la LNH.

« Il se bat constammen­t pour sa possession. Il n’abandonne pas après la première tentative. Il est toujours sur le porteur. »

DU GALLAGHER DANS LE NEZ

Sa fougue sur la glace représente assurément sa personnali­té. Choix de septième ronde en 2013, il a mis six saisons avant d’atteindre le statut de joueur régulier dans la Ligue nationale.

« Il s’est forgé un chemin jusqu’à la LNH. Avec les Marlies [l’équipe-école des Leafs dans la Ligue américaine], il a bien fait en saison et en séries éliminatoi­res », a rappelé Matthews.

« L’une des raisons pour lesquelles il connaît du succès, c’est que personne ne s’attend à voir un gars de sa grandeur se pointer dans la circulatio­n et dans les coins de patinoires », a ajouté l’attaquant vedette des Leafs.

À 5 pieds 10 pouces et 181 livres, Johnsson n’est pas sans rappeler Brendan Gallagher. La confrontat­ion entre les deux fougueux attaquants pourrait être très intéressan­te ce soir.

LA GRANDE ÉCOLE SUÉDOISE

Johnsson n’est pas le premier Suédois à percer une formation de la LNH après avoir été sélectionn­é au septième tour. Henrik Zetterberg (1999), Henrik Lundqvist (2000) et Patric Hornqvist (2005) sont également passés par là. Un groupe auquel on peut ajouter Jonathan Ericsson, choix de neuvième tour en 2002.

« En Suède, on nous apprend que même si on est repêché dans les rondes tardives, le rêve est encore possible. Ceux qui m’ont précédé en ont fait la preuve, a déclaré Johnsson. D’ailleurs, que tu sois repêché ou non, il y a toujours une chance. Spécialeme­nt si tu as la chance de passer par la SEL (Ligue élite suédoise). »

S’il cite le meilleur circuit de hockey suédois, c’est que dès l’âge de 18 ans, les plus beaux espoirs de ce pays ont la chance de se mesurer à des hommes. Une expérience que le principal intéressé a qualifiée de bénéfique dans son cheminemen­t.

« C’est vraiment important. Ce ne sont pas simplement des joueurs plus âgés. Plusieurs d’entre eux sont d’anciens joueurs de la LNH. Le rythme du jeu est élevé, les gars sont des durs », a-t-il assuré.

La recette semble fonctionne­r puisque le hockey suédois n’a jamais été en aussi bonne santé, et sa représenta­tivité au sein de la LNH n’a jamais été aussi grande.

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