Le Journal de Montreal

Babcock fait l’éloge de Tatar

- JONATHAN BERNIER

TORONTO | Tomas Tatar a atteint jeudi le plateau des 20 buts pour la cinquième saison de suite. À la première occasion, il évoluait sous les ordres de Mike Babcock chez les Red Wings de Detroit.

« Tats est un bon joueur, un joueur honnête. C’est également un bon gars, un bon coéquipier », a énuméré Babcock, qui l’a dirigé pendant trois saisons.

D’ailleurs, c’est avec lui derrière le banc que l’attaquant de 28 ans a connu sa meilleure campagne. En 2014-2015, la dernière de Babcock à Detroit, Tatar avait accumulé 56 points, dont 29 buts.

« Il est efficace autour du filet et il est dangereux dans les zones payantes. Sa longue portée est un atout et son tir peut être dévastateu­r », a-t-il poursuivi.

Il n’y a pas à dire, le Slovaque fait passer Marc Bergevin pour un génie. Après tout, Tatar était la condition à accepter pour mettre la main sur Nick Suzuki, en retour de Max Pacioretty.

ATHLÈTE FIER

Déçu de son retour sur l’investisse­ment, le directeur général des Golden Knights de Vegas, George McPhee, souhaitait alléger sa masse salariale, encombré par l’empreinte de 5,3 M$ de Tatar, obtenu en retour de trois choix au repêchage lors de la date limite des transactio­ns.

« Il a toujours été un athlète fier et compétitif. Je suis persuadé que pour Tomas, ça ne s’est pas passé comme il l’aurait souhaité à Vegas. Se relever de ce mauvais passage fut sans doute un élément de motivation », a estimé l’entraîneur des Leafs.

Encore une fois, le DG des Golden Knights semble se trouver du côté perdant de cette transactio­n. Alors que Tatar affiche 45 points (20 buts, 25 passes) au compteur, en 60 matchs, Pacioretty en affiche 32, dont 18 buts en 49 matchs.

C’est surtout sur le plan du différenti­el que l’écart se fait sentir. Tatar est à +15, alors que l’ancien capitaine du Canadien se situe à -11.

ENJEU IMPORTANT

Babcock souhaitera sans doute que son ancien attaquant se tienne à carreau ce soir. Seulement trois points séparent les Leafs [troisièmes dans la section Atlantique] du Canadien.

Déjà que les affronteme­nts entre les deux équipes revêtent toujours un cachet particulie­r, un tel enjeu risque de créer sa dose d’étincelles.

« À part le Lightning, personne n’a été capable de s’échapper. Ça signifie que chaque match contre une équipe de notre division en est un de quatre points. C’en fut un bon, il y a deux semaines à Montréal. Ce sera sans doute encore le cas demain [ce soir] », a commenté Frédérik Gauthier, qui a disputé chacun des 26 derniers matchs des Maple Leafs.

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