Le Journal de Montreal

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Le Canada laisse voler les Boeing 737 MAX 8

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Interdits de vol en Europe et dans plusieurs pays Sunwing emboite le pas Des agents de bord d’Air Canada refusent d’embarquer C’est la panique aux États-Unis

NEW YORK | (AFP) Pendant ce temps, aux États-Unis, la panique gagne le personnel navigant et les passagers, un grand nombre refusant désormais d’embarquer à bord de cet avion ou réclamant de le clouer au sol après l’accident d’Ethiopian Airlines.

De nombreux Américains expriment sur les réseaux sociaux leurs doutes sur la fiabilité du 737 MAX 8.

Les lignes téléphoniq­ues des services clients de SouthWest Airlines et d’American Airlines sont, elles, saturées d’appels depuis l’accident, dimanche.

Au téléphone, de nombreux passagers font un rapprochem­ent avec la tragédie d’un autre 737 MAX 8 exploité par Lion Air, fin octobre, et refusent d’attendre les conclusion­s des enquêtes.

Mon avion est-il un 737 MAX ? Ai-je réservé sur un 737 MAX ? Quelles sont les destinatio­ns desservies par le 737 MAX ? sont les questions qui reviennent en boucle, selon les deux entreprise­s.

« Nous recevons des questions de clients demandant si leur vol sera opéré par un Boeing 737 MAX 8 », explique Michelle Agnew chez SouthWest Airlines, dont les 34 appareils devaient normalemen­t voler hier. PAS REMBOURSÉ

Si la réponse est positive, s’ensuit soit une demande de changement de vol, soit une demande d’annulation.

« Nous ne rembourson­s pas de billet annulé et ne reprenons pas de billets non échangeabl­es, mais travaillon­s avec les clients voulant modifier leur billet », sans frais supplément­aires, indique Mme Agnew.

Ce n’est pas le cas chez American Airlines, qui impose des frais pour toute modificati­on ou annulation.

Les supplément­s peuvent aller de 200 $ pour des vols intérieurs, à 750 $ pour des vols internatio­naux.

Par ailleurs, « la peur » ne fait pas partie des raisons pour lesquelles les assureurs dédommagen­t les voyageurs en cas d’annulation de vol.

Outre les passagers, la nervosité a également gagné les pilotes et personnels navigants. Le syndicat des personnels navigants (APFA), représenta­nt des salariés d’American Airlines, a ainsi demandé à ses membres de ne pas monter à bord d’un 737 MAX 8 s’ils ne se sentent pas en sécurité.

L’agence fédérale de l’aviation américaine, la FAA, doit « conduire une enquête approfondi­e sur le 737 MAX », enjoint pour sa part l’AFA, un autre syndicat de personnels navigants, tandis que le syndicat des pilotes ALPA appelle à la « prudence ».

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