Joe Biden laisse entendre qu’il sera candidat en 2020
L’ancien vice-président de Barack Obama reste très populaire dans les sondages
WASHINGTON | (AFP) Si Joe Biden ne s’est pas officiellement lancé dans la course à la Maison-Blanche pour 2020, cela y ressemble beaucoup : l’ancien vice-président de Barack Obama a répondu hier à des pompiers l’appelant à se présenter que « leurs voeux » pourraient bien se réaliser.
« Lance-toi Joe », ont scandé à plusieurs reprises les pompiers, rassemblés à Washington pour une conférence où le démocrate a prononcé un discours. Ils tenaient des pancartes portant ces mêmes mots.
« J’apprécie l’énergie que vous avez montrée quand je suis arrivé ici. Gardez-la un petit peu plus longtemps, j’en aurai peutêtre besoin dans quelques semaines », a déclaré Joe Biden, provoquant une vague d’applaudissements et poussant une bonne partie de l’assemblée à se lever.
Souriant, l’ex-sénateur a alors ajouté, deux fois, entre les rires : « Faites attention, vos voeux pourraient se réaliser ».
Grand nom du parti démocrate, Joe Biden est depuis des mois pressenti pour rejoindre la course à la nomination démocrate, alors que le terrain est déjà bien occupé, avec 14 candidats.
Grâce à son expérience, sa notoriété et une position centriste face à des adversaires aux programmes résolument plus à gauche, il caracole en tête des sondages, même s’il ne s’est pas encore présenté officiellement. CRITIQUE
Hier, M. Biden a critiqué à mots à peine voilés le président républicain Donald Trump, affirmant qu’une « méchante mesquinerie [s’était] emparée de notre politique ».
« Aujourd’hui, il semble que tout le monde se saute à la gorge », alors que « nous étions tellement unis » après les attentats du 11-Septembre, a-t-il dit, évoquant les profondes divisions qui agitent selon lui la société américaine depuis l’élection de M. Trump.
« L’extrémisme, dans toute sa laideur, augmente dans ce pays. Nous l’avons vu au plus près à Charlottesville », quand une militante antiraciste avait été tuée en marge d’un rassemblement de suprémacistes blancs, en août 2017.
D’après les sondages, l’ancien vice-président reste populaire chez les électeurs noirs, dont la mobilisation pourrait s’avérer décisive en 2020, en même temps que chez l’électorat ouvrier blanc, qui a en partie fait gagner Donald Trump en 2016.