Le rejet de l’offre patronale chez ABI a surpris les élus

AGENCE QMI | Les élus de la région de Bécancour se sont montrés surpris et déçus, hier, au lendemain du rejet massif d’une offre de l’Aluminerie de Bécancour (ABI) par ses employés syndiqués.

Lundi soir, 82 % des employés ont rejeté l’offre de l’employeur, prolongeant ainsi le lockout qui perdure chez ABI depuis 14 mois.

« C’est un rejet qui est massif, qui m’a un peu étonné. J’anticipais un vote plus serré que ça », a commenté le ministre du Travail et député de Trois-Rivières, Jean Boulet, en entrevue avec Mario Dumont à LCN, hier.

Cela dit, l’élu caquiste a dit prendre acte du résultat.

« Le syndicat a bien réagi. Ils ont fait une analyse [de l’offre] qui m’apparaît rigoureuse et ils ont surtout pris la décision de convoquer les salariés à une assemblée générale », a souligné M. Boulet. UNE AUTRE CHANCE AUX NÉGOS

Le ministre souhaite maintenant donner une autre chance aux négociations alors qu’il s’attend à voir le syndicat des Métallos déposer une contre-offre dans les prochains jours. Il a aussi affirmé être toujours prêt à déposer une hypothèse de travail, si nécessaire.

De son côté, le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, a reconnu être « assommé » par le résultat du vote.

« Je n’ai pas dormi comme je suis habitué de dormir. […] J’aurais aimé jubiler ce matin et ouvrir ma bouteille de champagne, mais d’une autre part je ne me mettrai pas à larmoyer non plus parce que la vie continue. Il faut se relever », a exposé le maire en entrevue au Québec Matin, sur les ondes de LCN.

« Il va falloir qu’il se passe de quoi, que ça se règle », a aussi lancé le maire Dubois, qui craint que le conflit de travail finisse par causer des torts économiques à sa municipalité.