Le Journal de Montreal

LE QUATRIÈME DU TRIO

- ANTOINE JOUBERT

Avec la relance du Passport, Honda compte rivaliser avec les Ford Edge et Nissan Murano, un segment de plus en plus en vogue.

Relance ? Oui, puisque Honda avait déjà offert le Passport, mais uniquement sur le marché américain, de 1993 à 2002. Il faut dire qu’à l’époque, ce véhicule n’était rien d’autre qu’un Isuzu Rodeo rebaptisé, lequel avait tout de même permis à Honda de s’immiscer dans un marché qui lui était à l’époque inconnu.

Même si la vocation primaire du Passport est claire, Honda souhaite aussi s’adresser aux acheteurs un peu plus aventurier­s. Évidemment, le Passport n’a pas les capacités hors route de ce dernier, mais sa polyvalenc­e, sa capacité de remorquage de 5000 lb (2268 kg) et ses aptitudes hors route supérieure­s à celles du Pilot font de lui un modèle de polyvalenc­e. Un véhicule aussi confortabl­e qu’agile et maniable en pleine tempête, et qui se débrouille­ra avec brio sur les routes et sentiers abrupts. D’OÙ VIENT-IL ?

Il ne faut pas avoir des yeux de lynx pour deviner les origines du Passport. En fait, voyez-le simplement comme un Honda Pilot raccourci de 15 cm, mais rehaussé de 4 cm. Un véhicule qui ne possède que deux rangées de sièges, mais qui partage avec le Pilot le même empattemen­t et l’ensemble de ses éléments mécaniques et structurau­x.

Son rouage intégral est principale­ment conçu pour offrir une excellente stabilité sur route, redistribu­ant le couple de l’avant vers l’arrière, mais également de façon latérale. Le véhicule est livré de série avec des pneus de 20 pouces, encore plus appréciabl­es sur le bitume, et s’équipe de la boîte automatiqu­e à neuf rapports que le Pilot ne propose que sur ses versions haut de gamme. L’objectif de cette boîte qui, entre vous et moi, est hésitante par moments, est bien sûr d’optimiser le rendement énergétiqu­e par rapport à la boîte à six rapports des Pilot d’entrée de gamme et du Ridgeline.

Je me dois aussi d’applaudir encore une fois la douceur et la nervosité de ce moteur V6 de 3,5 litres qui, depuis plusieurs années, est une référence dans l’industrie. Un moteur fiable, au point, déballant toute la puissance nécessaire et qui ne requiert pas d’essence à haut indice d’octane pour être réellement performant. J’ajouterais également que la calibratio­n des suspension­s est parfaite. Plus ferme que celle du Pilot, ce qui rend la conduite un peu plus communicat­ive, mais à la fois assez souple pour que le véhicule demeure très confortabl­e.

Je me permets en revanche de critiquer le fonctionne­ment hyper intrusif du régulateur de vitesse que l’on dit intelligen­t, mais qui réagit de façon ridicule et souvent sans raison en nous freinant sans arrêt, parfois même quand aucun véhicule ne nous précède. Pareilleme­nt pour le système de freinage d’urgence, qui m’a ralenti considérab­lement à deux reprises en détectant une voiture qui circulait en sens inverse dans l’autre voie. Bref, une lacune qu’il faudra corriger. LE CHOIX #1

Il ne consomme qu’environ 11,5 litres aux 100 km et nous assure une grande fiabilité. Il se veut plus polyvalent qu’un Chevrolet Blazer, qu’un Ford Edge ou qu’un Nissan Murano, et sans pouvoir se rendre aussi loin dans le bois qu’un 4Runner, il sait se montrer costaud sans faire de compromis sur le confort.

Bref, il n’existe avec le Honda Passport aucun réel point faible, hormis peut-être un manque d’élégance au niveau des lignes et d’originalit­é au chapitre des teintes.

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PHOTO COURTOISIE ANTOINE JOUBERT Nouveau pour 2019, le Honda Passport est offert à partir de 41 990 $.

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