Le Journal de Montreal

Victoire signée Ronaldo

Un triplé du portugais propulse la Juventus en quarts de la Ligue des champions

-

TURIN | (AFP) Quel géant ! Portée par un extraordin­aire Cristiano Ronaldo, auteur d’un triplé, la Juventus de Turin a renversé l’Atlético Madrid et sa défense d’acier (3 à 0) pour se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions et poursuivre son rêve de titre.

La Juventus elle aussi voulait sa « remontada », ou sa « rimonta » comme on dit en italien. Barcelone avait réussi, contre le Paris SG, et encore Manchester United cette année contre le club parisien.

Même l’AS Rome la saison dernière y est parvenue face au Barça. Pourquoi pas la Juve, passée tout près l’an dernier en quarts de finale (0-3 ; 3-1) contre le Real Madrid de... Ronaldo ?

Là voilà la botte secrète, l’arme fatale. Médiocre au match aller, perdu 2 à 0, le Portugais a livré hier dans un Juventus Stadium en éruption une prestation de légende.

Sous le maillot merengue, l’Atlético lui avait souvent réussi, avec 22 buts en 31 matchs. Et la Ligue des champions est son épreuve, celle qu’il a remportée cinq fois et dans laquelle il a désormais inscrit 124 buts.

En 2016 contre Wolfsburg, il avait d’ailleurs déjà réussi un exploit identique, un triplé en quarts de finale retour (3 à 0) après un revers 2 à 0 à l’aller.

Mais ça n’était « que » Wolfsburg. Pas l’Atlético Madrid, sa défense comme un mur infranchis­sable, ses deux champions du monde Griezmann et Lemar et son maître-motivateur et tacticien Diego Simeone. BIEN FAIRE Mais tout cela n’a pas résisté à la fureur du quintuple Ballon d’Or portugais qui, en 90 minutes, a rappelé pourquoi le club turinois avait lâché plus de 100 millions d’euros l’été dernier et en dépense encore 31 millions par saison en salaire pour aller le chercher au Real.

Poussée par un public bien décidé à vivre une soirée de légende, l’équipe de Massimilia­no Allegri a d’abord bien fait tout ce qu’elle n’avait même pas essayé de faire au match aller : presser, jouer haut et rester lucide pour déterminer le difficile dosage entre les risques à prendre et ceux à éviter. Car un but encaissé, et tout était fini.

Pendant 20 bonnes minutes, le jeu s’est donc déroulé tout entier dans la moitié de terrain madrilène. Mais la Juventus s’y heurtait à un axe surchargé quand elle choisissai­t le jeu au sol et, quand elle passait par les ailes, aux machines à renvoyer les ballons de la tête, installées dans la surface d’Oblak.

L’Atlético alors acceptait la souffrance sans broncher, ne s’offrant que quelques rares, mais longues séquences de possession, sans autre objectif évident que de faire passer le temps.

BALLE DE MATCH

Curieuseme­nt, c’est quand la Juve a semblé avoir besoin de souffler un peu qu’elle a trouvé l’ouverture. Bernardesc­hi, préféré à Dybala, a réussi un excellent centre de la gauche et Ronaldo, de la tête, a pris le meilleur sur Juanfran (1-0, 27e).

Peu après la pause, CR7 a ensuite remis les deux équipes à égalité, encore de la tête, en « dunkant » au-dessus de Godin, un expert du jeu aérien, pourtant (2-0, 48e).

Puis, en fin de rencontre, Bernardesc­hi alors en contrôle de balle dans la surface, est poussé dans le dos par Correa.

Tir de pénalité et balle de match pour la Juventus. Ronaldo ne pouvait pas la rater (3-0, 86e). L’Atlético, qui n’a pas cadré un tir, est éliminé. La Juve, elle, a Ronaldo, qui lui permet tous les rêves.

 ?? PHOTO AFP ?? Cristiano Ronaldo (droite) célèbre sa troisième réalisatio­n du match avec Emre Can et Moise Kean (no 18), but qui sera au final celui de la victoire pour la Juventus de Turin face à l’Atlético Madrid lors des huitièmes de finale de la Ligue de champion, hier.
PHOTO AFP Cristiano Ronaldo (droite) célèbre sa troisième réalisatio­n du match avec Emre Can et Moise Kean (no 18), but qui sera au final celui de la victoire pour la Juventus de Turin face à l’Atlético Madrid lors des huitièmes de finale de la Ligue de champion, hier.

Newspapers in French

Newspapers from Canada