Une nouvelle technologie au coeur de l’enquête
AGENCE QMI | La décision des autorités canadiennes et américaines a été prise en raison de « nouvelles données » satellitaires « collectées et analysées » hier concernant l’écrasement de l’avion d’Ethiopian Airlines dimanche dernier.
Ces données, fournies par le Canada, ont été recueillies à l’aide d’une nouvelle technologie développée depuis 2012 par Aireon. Présentement en essai avant son lancement prévu pour ce printemps, cette entreprise suit le trafic aérien en temps réel à l’aide de 66 satellites.
Nav Canada participe activement à ce projet et y a injecté pas moins de 150 millions $
De l’information a ainsi été enregistrée jusqu’aux dernières minutes précédant l’écrasement de l’appareil d’Ethiopian Airlines.
Aireon a fourni ses données à l’Agence américaine de l’aviation (FAA), ainsi qu’à différentes autorités de l’aviation à travers le monde.
PAS DE PRESSION
Le responsable par intérim de la FAA, Dan Elwell, a justifié sa décision d’attendre jusqu’à hier pour prendre la décision d’interdire de vol les 737 MAX.
« Nous avons toujours dit que nous ne clouerions pas au sol [ces appareils] tant que nous ne disposions pas de données recevables », a-t-il fait valoir, tout en assurant que la FAA n’avait subi aucune pression du reste du monde.
Il a aussi souligné que les pays autres que le Canada n’avaient pas fourni d’informations allant dans le sens d’une suspension des vols de cet appareil.
L’interdiction de vol « sera maintenue le temps de plus amples investigations, incluant l’examen des informations contenues » dans les deux boîtes noires de l’appareil.
Ces boîtes noires, qui enregistrent les paramètres de vol et les conversations et sons dans le cockpit jusqu’au moment de l’accident, ont été retrouvées lundi.