Le Journal de Montreal

Les travailleu­rs guatémaltè­ques ne pourront pas reprendre du service

- GUILLAUME ST-PIERRE

OTTAWA | Les règles du fédéral empêchent la centaine d’ouvriers agricoles guatémaltè­ques qui ont rempli des milliers de sacs de sable à Oka de reprendre du service.

La municipali­té a fait appel la semaine dernière à un agriculteu­r des Laurentide­s afin de « sous-louer » en catastroph­e sa main-d’oeuvre étrangère, dans le but de protéger les résidents contre les inondation­s.

RÈGLES STRICTES

Pendant trois jours, une centaine de travailleu­rs provenant du Guatemala ont rempli des sacs de sable en prévision des crues printanièr­es à Oka. L’emploi de ces salariés étrangers coûte un peu plus de 10 000 $ par jour à la Ville.

L’entente entre le maraîcher Les Jardins Végibec et la Ville a pris abruptemen­t fin après l’interventi­on d’un organisme responsabl­e de faire appliquer la réglementa­tion fédérale au Québec. La nouvelle a suscité la consternat­ion des résidents d’Oka.

Appelée à réagir, Ottawa confirme que les salariés étrangers « ne peuvent travailler que pour l’employeur indiqué sur leur permis de travail ».

« Si tu les as embauchés pour cultiver des fraises, ils peuvent juste cultiver des fraises », résume une source gouverneme­ntale qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiqueme­nt. Le permis de travail qui est délivré est lié à l’employeur et à la tâche prévue. »

TEMPORAIRE­S

La main-d’oeuvre guatémaltè­que a été embauchée par l’entreprise québécoise grâce au Programme des travailleu­rs étrangers temporaire­s du gouverneme­nt canadien.

Les compagnies qui profitent de ce programme doivent démontrer à Ottawa qu’ils sont incapables de pourvoir les postes vacants avec des employés canadiens.

C’est pour cette raison que le fédéral tient à ce que les salariés étrangers soient obligatoir­ement affectés aux tâches prévues par leur permis de travail, explique la même source.

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