Le « parrain des gangs de rue » coupable
Il est condamné à un mois de prison pour possession de drogue alors qu’il était à l’établissement de Bordeaux
Un leader du crime organisé montréalais devra passer quelques semaines de plus en prison pour s’y être fait prendre avec des stupéfiants.
Décrit comme « le parrain des gangs de rue », Gregory Woolley a écopé d’un mois de détention hier après s’être reconnu coupable de possession simple de drogue, alors qu’il était sous garde à la prison de Bordeaux, à Montréal.
L’homme de 47 ans est incarcéré depuis son arrestation en novembre 2015 dans l’opération policière Magot. Il était l’un des dirigeants d’un conglomérat regroupant Hells Angels, mafia italienne et gangs de rue qui contrôlait le marché de la drogue dans la région de Montréal.
Son rôle dans cette organisation criminelle lui avait valu une peine de huit ans de pénitencier, en octobre.
Le 2 janvier 2018, l’ex-membre des Rockers — un défunt club-école des Hells — a été intercepté avec 32 g de méthamphétamine, 20 g de cannabis et un cellulaire cachés dans un paquet qu’un visiteur lui avait remis au parloir de la prison.
POUR UN AUTRE DÉTENU
Selon la défense, le paquet était destiné à un autre détenu. Les accusations initiales de possession de drogue dans le but d’en faire le trafic avaient d’ailleurs été réduites par une juge le mois dernier.
L’enquête Magot a démontré que Woolley joue un rôle clé dans le crime organisé. Ils l’ont enregistré donnant des directives aux chefs mafieux et filmé en train d’échanger des accolades à des Hells Angels.
C’est aussi lui qui avait la mainmise sur le trafic de cocaïne dans le quartier montréalais Hochelaga-Maisonneuve, où il s’en vend pour plus d’un million de dollars par mois.