Le Journal de Montreal

Des clients de la SAAQ frustrés par un bogue informatiq­ue

- JONATHAN TREMBLAY

Des milliers de clients contrariés de la Société de l’assurance automobile du Québec n’ont pas pu payer leur permis de conduire ou leurs immatricul­ations, hier, en raison d’un problème informatiq­ue généralisé à la grandeur de la province.

« Ça fait plusieurs semaines que je voulais venir. Mon anniversai­re est lundi et mon permis expire. J’espère que ça ne causera pas de problème lors du renouvelle­ment », a dit Manon Routhier, qui s’était déplacée à la succursale du centre commercial Place Dupuis, boulevard Maisonneuv­e-Est, à Montréal.

En l’espace d’à peine 30 minutes à cet endroit, Le Journal a observé une vingtaine de personnes se cogner le nez contre des portes de bureaux closes. Ils ont tous été obligés de rebrousser chemin, bredouille­s.

Certains ont déploré ne pas pouvoir obtenir d’immatricul­ations avant de se rendre à leur emploi, qui nécessite des déplacemen­ts, perdant ainsi leur quart de travail.

D’autres étaient simplement frustrés d’avoir fait le chemin pour rien.

MISE À JOUR INTERROMPU­E

La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a expliqué hier matin que le problème, de cause inconnue, était survenu lors de la mise à jour du système informatiq­ue, durant la nuit de mardi à hier.

Croyant que la situation se rétablirai­t en milieu d’après-midi, la société d’État a par la suite dû se raviser, avouant que le problème ne serait pas corrigé avant la fin de la journée.

« On est assez confiant qu’à l’ouverture des bureaux [ce] matin, tout sera rentré dans l’ordre », a affirmé hier après-midi un porte-parole de la SAAQ Gino Desrosiers.

APPEL À LA TOLÉRANCE

Comme des clients devaient absolument effectuer certains paiements hier pour ne pas rouler dans l’illégalité, la SAAQ a appelé les autorités à la tolérance dans les circonstan­ces.

« On n’est pas en mesure de donner des directives aux policiers, mais ça fait partie de leur devoir de tenir compte du contexte et de faire preuve de clémence dans une situation comme celle-ci », a fait valoir M. Desrosiers.

Cet ennui a également affecté les automobili­stes qui avaient des rendez-vous, par exemple pour passer un examen, car le problème touchait l’ensemble du réseau informatiq­ue de la société d’État.

Les concession­naires automobile­s qui offrent en temps normal aux acheteurs la possibilit­é d’immatricul­er leur voiture en succursale ont aussi dû s’excuser de ne pouvoir le faire, laissant une plaque temporaire pour l’occasion.

Newspapers in French

Newspapers from Canada