L’Assemblée des Premières Nations interpelle l’ONU
L’organisation veut une enquête sur les abus policiers
NEW YORK | (Agence QMI) L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) demande à l’Organisation des Nations unies d’enquêter sur le traitement infligé par les forces policières du Québec aux femmes autochtones.
« La justice pour les femmes de nos nations ne peut plus attendre. La discrimination de la part des services policiers envers les femmes des Premières Nations doit faire l’objet d’un examen spécifique par les instances de l’ONU, telles que le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes », a indiqué Ghislain Picard, chef de l’APNQL, par communiqué, hier.
Selon l’organisation, il existe encore de « trop nombreux cas d’abus policiers » envers les femmes des Premières Nations, une situation qui a « contribué à briser la confiance de nos nations envers le système de justice ».
NI EXCUSES NI DIALOGUE
Pour sa part, la grande chef du Conseil tribal de la nation algonquine Anishnabeg, Verna Polson, reproche à la Sûreté du Québec de n’avoir jamais prononcé d’excuses ni entamé de dialogue avec les premières nations.
« Avec les preuves présentées aux deux commissions d’enquête, nous craignons toujours que la Sûreté du Québec ou d’autres corps de police puissent commettre des actes désobligeants et criminels en toute impunité », a-t-elle indiqué.
La Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec doit publier son rapport en septembre prochain.
L’APNQL regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador.