L’investissement responsable populaire
Mais, une petite minorité de Québécois investissent
Le Québec continue de faire figure d’exception dans le secteur de l’investissement responsable. La province est celle qui démontre le plus grand intérêt pour ce type d’investissement, même s’il demeure méconnu, selon un sondage mené pour Desjardins.
De plus en plus, les Québécois veulent investir « vert » ou « éthique ». Un phénomène qu’a bien ciblé Desjardins, qui lançait à l’automne huit fonds négociés en Bourse en investissements responsables (IR).
Selon une étude de Strategic Insight parue en novembre, les fonds d’investissement responsable regroupaient à la fin de 2017 pas moins de 10,9 milliards $ d’actifs sous gestion, en hausse de 146 % par rapport à 2011. C’est donc dire qu’ils gagnent en popularité, même s’ils continuent de représenter une part minime des actifs totaux des fonds d’investissement au Canada, qui s’élèvent à 1,51 billion $.
SEULEMENT 14 % DES SONDÉS
Ces données sont confirmées par le sondage mené par SOM pour le compte de Desjardins.
Ainsi, 52 % des répondants québécois à ce sondage affirment connaître l’IR, contre 40 % lors d’un sondage mené il y a 10 ans. Or, seulement 14 % des répondants détiendraient des investissements responsables, une donnée qui n’a presque pas progressé depuis un coup de sonde réalisé en 2016.
Chez les membres de Desjardins, cette proportion frôlerait les 22 %.
« On constate que c’est loin d’être une mode, que les gens veulent intégrer leurs valeurs dans la gestion de leurs investissements, et que les Québécois sont plus sensibilisés à ces enjeux que le reste du Canada », souligne le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier. « Mais on voit qu’il reste beaucoup de marge pour accroître les connaissances des gens » et faire en sorte qu’ils achètent ce type de produits, ajoute-t-il.
Un peu plus d’un quart des répondants du Québec y investiraient « certainement ou très probablement » si on le leur proposait. D’ici trois à cinq ans, plus d’un quart des Québécois (28 %) seraient également prêts à y consacrer 30 % ou plus de leurs placements.
Paradoxalement, les conseillers financiers des autres provinces sont beaucoup plus enclins (18 %) à présenter ces options d’investissement, en comparaison avec ceux du Québec (10 %).