Le Journal de Montreal

Une histoire d’amour avec le Québec

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AFP | Au paradis des rockers français, Johnny Hallyday n’est plus seul et c’est toute une époque qui continue de s’éteindre : Dick Rivers, une des voix les plus emblématiq­ues des années soixante, est mort des suites d’un cancer hier, le jour de son 74e anniversai­re.

L’ex-leader du groupe Les Chats Sauvages « s’est éteint cette nuit d’un cancer à l’hôpital américain », a annoncé son gérant Denis Sabouret.

Il aura été emporté au même âge que « Johnny », en décembre 2017, par la même maladie. Mais contrairem­ent à l’idole des jeunes, lui n’aura pas droit à un immense hommage populaire.

« Il était le rock personnifi­é. Il avait tous les fondamenta­ux du Elvis sans cesse renouvelé. C’était un type extrêmemen­t authentiqu­e, déterminé dans sa démarche, qui n’a jamais dévié et qui est un peu l’image de la droiture. Cela fait trente ans qu’on se connaissai­t. Je suis assez triste » a commenté sur RTL Francis Cabrel, que Rivers considérai­t comme son plus vieil ami dans le métier et avec lequel il fit une tournée en 1990.

CÉLÈBRE

Connu notamment pour sa célèbre « banane », Hervé Forneri — son vrai nom — restera l’une des plus célèbres voix du rock’n’roll à la française. Mais contrairem­ent à Johnny Hallyday ou Eddy Mitchell, lui était résolument resté ancré dans cette esthétique sans s’essayer à la variété, quitte à être bien moins médiatisé.

« J’ai souffert d’avoir été le troisième larron du rock français », confessat-il même dans son autobiogra­phie, Mister D.

Toute sa vie d’artiste, il aura tenté de marcher dans les pas de ses idoles, qui avaient pour nom Elvis Presley, Johnny Cash, Gene Vincent.

DES SUCCÈS

Auteur de 35 albums, en 55 ans de carrière, il connaît très vite le succès dans les années 60 et 70 avec des tubes tels que Est-ce que tu le

sais ?, adapté de What’d I Say de Ray Charles, et Twist à Saint-Tropez avec Les Chats Sauvages, ou Tu n’es plus

là, Rien que toi ou Maman n’aime pas ma musique en solo. À partir des années 80, ses succès sont plus rares. Il apparaît comme le parent pauvre des ex-idoles yéyés, là où Johnny, Eddy et Jacques Dutronc remportent toujours autant de succès.

Après un sursaut notable avec l’album Plein Soleil (1995) baigné de ballades country, les années 2000 lui réservent un autre retour de flamme avec L’homme sans âge écrit et composé par Joseph d’Anvers. « À l’époque, j’écrivais pour Alain Bashung et lui. Quand je disais Bashung, les gens réagissaie­nt fortement, et pour Dick ils souriaient poliment..., » se souvient Joseph D’Anvers.

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