« Le plus québécois des Français »
Dick Rivers avait tissé des liens étroits avec la Belle Province et ses habitants
Au sein de la Sainte Trinité du rock français qu’il formait avec les monstres sacrés Johnny Hallyday et Eddy Mitchell, Dick Rivers était celui qui avait tissé les liens les plus étroits avec le Québec, qu’il connaissait comme le fond de sa poche. CÉDRIC BÉLANGER
Le Journal de Québec
« C’était le plus québécois des Français. Il connaissait tous les bons spots partout dans la province », s’est remémoré Paul Daraîche, peu après avoir appris le décès de son « chum Dick ».
Le chanteur country a connu Rivers, qui est né Hervé Forneri, quand il s’est rendu à Toulouse, en 2012, pour enregistrer le duo
Quand les blés sont levés, pour son album Mes amours, mes amis.
« Je me souviens de notre première rencontre. Je l’ai vu arriver à toute vitesse en voiture. Il a sauté en bas de la voiture en disant : “Let’s go les jeunes, on travaille”. » ASSIDU DÈS LES DÉBUTS
Contrairement à Johnny et Eddy, Dick Rivers a été fidèle au Québec dès ses débuts. De 1965 à 1972, il est venu une fois par année, amoureux qu’il était de nos buildings et nos Cadillac qui correspondaient à son rêve américain.
« Contrairement à Johnny Hallyday, il a eu plusieurs chansons qui ont beaucoup joué à la radio chez nous », fait remarquer Pierre Marchand, qui a notamment mis sur pied sa dernière tournée au Québec, avec Nanette Workman, en 2014.
Mieux encore, certaines de ses chansons, comme Viens me faire oublier, ont été des hits chez nous, mais sont passées sous le radar en France. SACRER COMME UN QUÉBÉCOIS
La carrière de Rivers au Québec a longtemps été dirigée par Guy Cloutier. C’est ce dernier qui avait orchestré son retour triomphal chez nous, en 1993, après une longue absence.
Le défunt chanteur était aussi fidèle au Québec qu’aux nombreux amis qu’il s’y était fait. Tous les gens à qui Le Journal a parlé hier ont raconté que chaque année, le 24 décembre, ils recevaient un appel de Dick Rivers pour leur souhaiter Joyeux Noël.
Il était si attaché à la Belle Province qu’il avait même appris à sacrer à la québécoise à grands coups de tabarnac. « Il n’était pas parfait, mais c’était une bonne imitation », s’amuse encore Pierre Marchand.