Le Journal de Montreal

PRÊTS À VOLER LE SPECTACLE

Les joueurs défensifs s’attendent à retenir l’attention à Nashville

- Stéphane Cadorette SCadorette­JDQ

NASHVILLE | Pour une rare fois lors du repêchage de la NFL, les joueurs défensifs risquent de voler la vedette à ceux qui héritent habituelle­ment de toute l’attention, les quarts-arrières et autres vedettes offensives. En pleine capitale du country à Nashville, ce sont ces monstres qui s’annoncent comme les nouveaux shérifs en ville.

Bon an mal an, de 20 à 25 joueurs se déplacent au repêchage, soit les plus susceptibl­es d’être sélectionn­és en première ronde, le jeudi soir. Cette année, des 22 invités à Nashville, 10 sont des joueurs défensifs et plusieurs autres devraient entendre leur nom résonner sur la célèbre rue Broadway.

En plus des trois quarts-arrières sur place (Kyler Murray, Drew Lock et Daniel Jones), seulement deux receveurs éloignés (DK Metcalf et Marquise Brown) et un seul porteur de ballon (Josh Jacobs) ont fait le voyage.

Si certaines années, les joueurs défensifs invités sont comme une arrière-pensée, ils se retrouvent cette fois à l’avant-plan dans une cuvée que plusieurs considèren­t potentiell­ement comme l’une des meilleures classes défensives de l’histoire.

« Ça fait du bien de recevoir un peu d’amour et de reconnaiss­ance en défensive. Nous sommes honorés et c’est définitive­ment une année unique. Nous sommes tous ensemble là-dedans et personne ne s’envie. On voudrait que chacun obtienne le succès escompté », a constaté l’ailier défensif Nick Bosa, de Ohio State, qui sera visiblemen­t sélectionn­é dans le top 3.

LIGNE DÉFENSIVE À L’HONNEUR

Si le quart-arrière Kyler Murray demeure le favori pour être le tout premier joueur choisi par les Cardinals de l’Arizona, Bosa ou le plaqueur Quinnen Williams pourraient brouiller les cartes.

Chez les joueurs à l’extrémité de la ligne défensive, pas moins de huit joueurs peuvent être étiquetés comme choix potentiels de première ronde (Nick Bosa, Josh Allen, Brian Burns, Clelin Ferrell, Montez Sweat, Rashan Gary, Jachai Polite et Jaylon Ferguson). À l’intérieur de la ligne, six d’entre eux pourraient aussi être élus (Quinnen Williams, Ed Oliver, Christian Wilkins, Dexter Lawrence, Jeffery Simmons et Jerry Tillery).

« Ce sera un repêchage défensif, point final ! C’est fou de constater qu’on parlait déjà de cette cuvée il y a trois ans quand plusieurs parmi nous terminions le secondaire. Je ne pensais jamais voir le jour où la perception à l’égard du repêchage allait changer, mais aujourd’hui je suis fier d’être associé à cette année où la défensive prend sa place », a mentionné le plaqueur de Houston, Ed Oliver.

L’EFFET AARON DONALD

Pour les espoirs présents, nul doute que les récents succès du plaqueur indestruct­ible des Rams, Aaron Donald, nommé joueur défensif de l’année en 2017 et 2018, ont largement contribué à modifier la perception des équipes quant aux positions clés.

Les défensives souhaitent de plus en plus appliquer la pression de l’intérieur

du front, ce qui engendre une nouvelle ruée vers les plaqueurs.

« C’est cool ! On dirait que les quarts-arrières sont toujours l’attraction numéro un, mais des joueurs comme Aaron Donald ont bouleversé les standards », a affirmé Williams, le monstre de l’Alabama.

« Les joueurs de cette cuvée défensive ont l’opportunit­é de continuer d’élever les standards parce que des joueurs comme Donald ont pavé la voie en prouvant qu’il est possible de générer du chaos, peu importe la taille ou la position. »

Avant d’élever ces espoirs au rang d’immortels, encore faudra-t-il qu’ils produisent dans la NFL. Pour l’instant, les cuvées de joueurs de front défensif comme celles de 1981 (Lawrence Taylor, Dexter Manley, Howie Long) et de 1985 (Chris Doleman, Bruce Smith, Kevin Greene) demeurent la norme d’excellence.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada