Le Journal de Montreal

Des sceptiques à confondre

Les quarts-arrière défendent leur cuvée

- STÉPHANE CADORETTE

NASHVILLE | Si la présente cuvée de quarts-arrière ne semble pas alléchante aux yeux d’une vaste majorité d’analystes chevronnés du repêchage, les éventuels élus n’attendent que leur occasion de prouver qu’il s’agit d’une grossière erreur d’évaluation.

Tandis que Kyler Murray (Oklahoma), principal visage de la classe actuelle de quarts-arrière, brillait par son absence, les deux autres présents ont rencontré les médias.

Murray devait à l’origine être sur place et en découdre lui aussi avec les questions, mais son absence n’a pas été justifiée. Pour sa part, Dwayne Haskins (Ohio State) n’a pas accepté l’invitation de la NFL et ne sera pas présent au repêchage.

Pendant ce temps, Drew Lock (Missouri) et Daniel Jones (Duke) se sont donc improvisés porte-parole et défenseurs d’une cuvée mal aimée.

« J’essaie de ne pas penser à ce genre de choses. Je crois au contraire que les quarts de cette cuvée sont de bons joueurs. Jamais je ne dirais que cette cuvée est faible. Tout le monde a droit à son opinion et il y a peut-être trop de gens qui analysent le repêchage. On n’y peut rien, mais je suis assurément confiant en mes moyens », a lancé Jones.

En voilà un dont le destin semble imprévisib­le, puisque plusieurs estiment qu’il sera choisi en première ronde, mais d’autres croient qu’il pourrait glisser.

« C’est bizarre de penser que demain [aujourd’hui], ma vie va changer. Ça fait des mois que je suis dans le processus du repêchage, sans vraiment savoir ce qui va se passer en fin de compte. C’est un sentiment étrange, mais c’est excitant. Jouer dans la NFL est un rêve, peu importe l’équipe et le rang où tu es choisi », a dit celui qui est reconnu comme un joueur calme et cérébral, mais dont la puissance du bras sème toutefois le doute.

LOCK EN CONFIANCE

Drew Lock en est un autre qui polarise les opinions. Là où certains voient un joueur expériment­é, doté d’un bras canon et d’un leadership hors pair, d’autres perçoivent un manque global de précision.

Tout comme Jones, il rejette la perception voulant que la cuvée de 2019 laisse à désirer.

« Je suis sûr que ça me mettrait dans tous mes états si j’écoutais ce genre de trucs. Je ne suis définitive­ment pas payé pour être analyste et je vais m’en tenir à ce que je sais faire, soit jouer comme quart-arrière.

« Je pourrais parler de la puissance de mon bras ou de mes capacités athlétique­s, mais mon principal atout, c’est que je viens de passer quatre saisons comme quart-arrière partant. Tu vis des hauts et des bas en quatre ans. J’ai connu deux entraîneur­s-chefs et trois coordonnat­eurs offensifs. L’adversité ne peut que m’aider et j’espère que les décideurs en prendront note », a-t-il ajouté.

Dans les dernières années, des cuvées de quarts-arrière étant considérée­s comme faibles ont donné des résultats différents.

En 2011, pas moins de quatre quarts sortaient néanmoins dans le top 12 (Cam Newton, Jake Locker, Blaine Gabbert et Christian Ponder) et un seul évolue toujours comme partant.

La classe de 2017 était aussi accompagné­e de sérieux doutes, mais Mitchell Trubisky (Bears), Patrick Mahomes (Chiefs) et Deshaun Watson (Texans) semblent sur la bonne voie.

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Drew Lock a lancé 99 passes de touché contre 39 intercepti­ons à l’université du Missouri, mais il n’a complété que 56,9 % de ses passes.

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