Le Journal de Montreal

On veut la tête de Mike Babcock

Certains partisans des Maple Leafs ont la gâchette rapide

- JONATHAN BERNIER

BOSTON | La traditionn­elle journée des sacs à poubelle aura lieu dans quelques heures chez les Maple Leafs de Toronto. Le bilan de fin de saison de Kyle Dubas risque d’être beaucoup plus tumultueux que celui effectué par Marc Bergevin, il y a deux semaines.

Les Leafs venaient à peine de subir l’éliminatio­n que sur plusieurs tribunes, on réclamait la tête de Mike Babcock. Pour un deuxième printemps d’affilée, les Torontois se sont fait montrer la porte de sortie par les Bruins, au septième match du premier tour, après avoir connu une saison d’au moins 100 points.

« Nous nous sommes grandement améliorés. Vous en êtes témoins. Dans cette série, nous avons été supérieurs à l’an dernier. Malheureus­ement, nous en sommes au même point, avec le même résultat. C’est la partie décevante de l’histoire », a lancé l’entraîneur des Leafs, au terme du revers fatidique de 5 à 1.

Toutefois, les partisans de son équipe n’ont manifestem­ent pas prisé ce résultat.

Comme à Montréal, certains ont la gâchette facile. Ils semblent oublier qu’en quatre saisons sous les ordres de Babcock, les Leafs sont passés d’une équipe de 30e place à une formation ayant accumulé au moins 100 points au cours des deux derniers hivers.

Néanmoins, certains bruits de corridor laissent entendre que l’amour ne serait pas au beau fixe entre le vieux routier et Dubas, son directeur général, de 22 ans son cadet.

Il faut se rappeler que Babcock n’est pas l’homme de Dubas. Babcock s’est amené derrière le banc des Leafs à l’automne 2015. Dubas était déjà dans le giron de l’équipe depuis un an, mais à titre de directeur général adjoint. La saison qui vient de se terminer était sa première, seul à la barre de l’équipe.

Cela dit, Brendan Shanahan est toujours le président de l’équipe. De plus, l’ancien étudiant de l’Université McGill a encore quatre saisons à écouler à son contrat. Il est l’entraîneur le mieux rémunéré du circuit à 6,25 M$ par saison.

ÉLIMINATIO­N FRUSTRANTE

Pendant que des décisions seront débattues au deuxième étage, les joueurs des Maple Leafs auront tout l’été pour ruminer cette autre sortie frustrante.

« Je pensais bien que nous étions en mesure de l’emporter. C’est le même sentiment de merde que l’an dernier », a déclaré Mitch Marner, quelques minutes après l’éliminatio­n des siens.

« C’est frustrant. Nous avions confiance en notre équipe. On va avoir cette éliminatio­n en tête jusqu’à la prochaine saison et on va revenir en colère », a ajouté l’attaquant de 21 ans, qui deviendra joueur autonome avec compensati­on au cours de l’été.

À quelques pas de lui, Auston Matthews avait également du mal à cacher sa frustratio­n.

« Ça fait deux ans de suite que l’onconnaît le même sort. Ce n’est pas du tout un sentiment agréable », a-t-il indiqué.

Comme pour toutes les équipes qui ne sont plus dans la course, tout est à recommence­r.

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