Un policier de Laval est accusé d’avoir frappé un jeune
Un policier de Laval fait face à des accusations criminelles pour avoir donné un coup de poing à la tête d’un contrevenant mineur pourtant menotté dans le dos.
Philippe Bélisle, 32 ans, est accusé de voies de fait causant des lésions corporelles relativement à cet événement survenu le soir du 8 février dernier à la Cité des Prairies, un centre réputé pour accueillir les pires délinquants juvéniles à Montréal.
Selon nos informations, l’adolescent était en fugue lorsqu’il a été intercepté à la station de métro Montmorency, à Laval, après avoir tenté de franchir les tourniquets sans payer.
ARRESTATION MOUVEMENTÉE
Le jeune, qui traîne un lourd passé, aurait résisté à son arrestation et fait preuve de violence lorsque les patrouilleurs lavallois ont entrepris de le ramener au centre jeunesse d’où il s’était échappé. Menaçant, il aurait notamment craché sur les policiers.
Arrivé à la Cité des Prairies, Bélisle aurait toutefois manqué de sang-froid, si bien qu’il aurait asséné un violent coup de poing sur le côté gauche de la tête du jeune homme de 16 ans. Ce dernier s’est écroulé au sol après avoir reçu le coup, selon des images que Le Journal a pu consulter.
Des employés du centre se sont aussitôt précipités sur le policier pour tenter de le calmer.
PLAINTE
Une plainte avait été déposée au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui l’a transmise à l’équipe mixte pilotée par la Sûreté du Québec (SQ).
Depuis les déboires de son service des affaires internes révélés en 2017, le SPVM n’est effectivement plus habilité à enquêter sur des allégations criminelles concernant des policiers.
Philipe Bélisle doit comparaître au Palais de justice de Montréal le 30 septembre prochain.