Le Journal de Montreal

La BIC réplique à ses détracteur­s

- PHILIPPE ORFALI

N’en déplaise à ses – nombreux – détracteur­s, la Banque de l’infrastruc­ture du Canada (BIC) n’a pas l’intention de fermer boutique, insiste son président et chef de la direction Pierre Lavallée en entrevue au Journal.

La société d’État fédérale a été créée en 2017 par le gouverneme­nt Trudeau, et depuis elle suscite de nombreuses réactions. Plusieurs, dont le Parti conservate­ur et les néo-démocrates, lui reprochent son « lent » démarrage, à peine une poignée de projets d’infrastruc­tures ayant obtenu du financemen­t jusqu’à présent. À un point tel que les deux formations politiques ont promis de la fermer si elles sont portées au pouvoir.

L’organisme basé à Toronto a aussi été épinglé pour ses bévues en matière de services en français, et le numéro 2 de l’institutio­n, Nicholas Hann, a claqué la porte le mois dernier, après seulement dix mois en poste et pour des raisons qui demeurent floues.

« Je ne dirais pas qu’il a claqué la porte, soutient M. Lavallée. Il a choisi de démissionn­er. C’est une décision personnell­e et on la respecte. »

PATIENCE, DIT LE PDG

L’équipe mise sur pied par M. Hann poursuit le travail entamé qui vise à évaluer les différents dossiers qui aboutissen­t à la banque, dont le mandat est d’attirer des investisse­ments privés et industriel­s dans le cadre de nouveaux projets qui généreront des revenus et qui seront dans l’intérêt du public.

C’est par exemple le cas du Réseau express métropolit­ain (REM), ou encore de l’expansion du Port de Montréal à Contrecoeu­r. La Banque a d’ailleurs annoncé mercredi la signature d’un protocole d’entente avec l’administra­tion portuaire afin d’évaluer un « potentiel » financemen­t du projet.

Reste que les financemen­ts confirmés se font rares. M. Lavallée assure que c’est normal et appelle à la patience.

« Quand je suis entré en poste, il y a un peu plus de 12 mois, je ne pensais pas qu’on serait aussi avancés qu’on l’est aujourd’hui », plaide-t-il.

« On se concentre sur notre mandat, sur l’impact qu’on peut avoir sur les collectivi­tés au Canada. Les délais peuvent varier d’un projet à un autre et c’est normal. »

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