La culture haïtienne est mise en vedette
La Journée du livre haïtien, présentée ce samedi au Centre N A Rive, à Montréal, souhaite démontrer toute l ’étendue des liens qui unissent les cultures haïtienne et québécoise.
« La littérature haïtienne, ç’a toujours constitué le pont, le ciment, qui relie le Québec et Haïti. On ne fait que poursuivre ce qui a commencé il y a une cinquantaine d’années », a indiqué Ninette Piou, directrice au Centre N A Rive, l’organisme qui coordonne la Journée du livre haïtien depuis sa première édition en 2008.
« Ce sont deux grands peuples littéraires d’Amérique francophone, le Québec et Haïti. Donc, il y a une véritable passerelle entre ces deux imaginaires-là », a renchéri l’auteur haïtien Rodney Saint-Éloi.
AUTEURS
La journée de samedi sera ainsi consacrée aux auteurs d’origine haïtienne ou de sensibilité haïtienne. Ils seront plus de 20 présents sur place, qui pourront témoigner des relations privilégiées qu’entretiennent Haïti et le Québec depuis le milieu du 20e siècle.
La jeunesse sera notamment mise de l’avant lors de cette douzième journée du livre haïtien. La soirée Bouquet
final, qui clôturera l’événement, laissera la place au collectif Black is the
warmest color, ainsi qu’à plusieurs jeunes auteurs.
« Cette année, d’une certaine manière, on passe le relais d’une génération à une autre », a soutenu Ninette Piou.
Samedi se tiendra aussi le prélancement du recueil Nous ne trahirons pas
le poème, de Rodney Saint-Éloi, pour qui cette journée représente un très beau rendez-vous pour la culture haïtienne.
« Ça montre que la littérature, c’est un lieu où Haïti déploie beaucoup son imaginaire, a-t-il expliqué. Je pense que c’est une véritable bibliothèque haïtienne. »
Le colonialisme et les façons dont on peut se libérer de son emprise sont les thèmes centraux de son nouveau recueil.