Unifor se dit prêt à coopérer avec Québecor
Le syndicat réclame aussi l’aide rapide de Québec
AGENCE QMI | Le syndicat Unifor se dit prêt à travailler avec Québecor si cette dernière venait à reprendre en tout ou en partie les journaux du Groupe Capitales Médias (GCM) en difficulté financière.
Notre Bureau d’enquête avait rapporté plus tôt cette année que GCM, une entreprise dirigée par l’ancien ministre libéral Martin Cauchon à qui Power Corporation a cédé six quotidiens régionaux en 2015 (Le Soleil, Le Droit, Le Nouvelliste, La
Voix de l’Est, Le Quotidien et La Tribune), était dans une situation à tel point précaire financièrement qu’elle pouvait manquer de liquidités d’ici la fin de l’été.
La question est revenue dans l’actualité cette semaine avec, notamment, la confirmation par Québecor qu’elle avait été approchée « pour participer à une opération de sauvetage des quotidiens régionaux de Groupe Capitales Médias ».
Renaud Gagné, directeur d’Unifor Québec, un syndicat qui représente une centaine de salariés à La Tribune de Sherbrooke et au Quotidien de Saguenay, a indiqué hier après-midi qu’à « partir du moment où [l’intervention de Québecor] est la seule avenue possible, entre ça et la faillite, on n’a plus vraiment le choix ». « Oui, on va travailler avec Québecor. »
AIDE D’URGENCE
« Nos membres ont de l’inquiétude […], mais si Québecor intervient, naturellement ils vont appuyer », a ajouté M. Gagné, soulignant que, dans l’immédiat, ce qui le préoccupe est que le gouvernement du Québec intervienne rapidement pour sauver les six quotidiens menacés.
« Il faut que le premier ministre Legault passe de la parole aux actes et annonce immédiatement une aide d’urgence afin de rassurer les travailleurs et les travailleuses de ces quotidiens ainsi que leurs familles », avait déclaré M. Gagné dans un communiqué plus tôt dans la journée.
Le directeur d’Unifor pour le Québec demande que cette aide d’urgence soit accordée avant la tenue de la commission parlementaire.
Selon ce que rapportait Le Journal de
Québec, mercredi, citant une source bien au fait du dossier, GCM « aurait du mal à régler la paye actuelle à ses employés ».