Une chapelle avec des colocataires
SENNETERRE | La municipalité de Senneterre, en Abitibi, a profité des célébrations de son 100e anniversaire, cet été, pour donner une deuxième vie à son église. Le lieu de culte existe toujours, mais il a désormais des... colocataires !
L’entrée de l’église Saint-Paul de Senneterre est devenue un réel petit musée, occupé par la Société d’histoire de l’endroit. « De plus en plus, des gens passent dans la rue et arrêtent pour venir nous voir », se réjouit le bénévole de la Société d’histoire, Claude Chartrand.
Des photos et des objets d’époque sont soigneusement disposés pour raconter l’histoire de la municipalité qui doit son existence au chemin ferroviaire et à l’industrie forestière. Derrière un mur amovible, les bancs d’église, la chapelle et le crucifix trônent toujours. Une école de danse s’est installée au sous-sol.
DE MOINS EN MOINS DE FIDÈLES
L’église de Senneterre ne comptait plus qu’une quarantaine de fidèles lors des messes du samedi soir, au moment où la décision de transformer l’édifice a été prise.
« Il fallait aller chercher quelque chose pour nous aider, parce que ce n’est pas avec ce nombre-là qu’on peut vivre bien longtemps », a dû se résigner le président de l’assemblée des marguilliers, Clément Pilote.
La Ville de Senneterre s’est donc jointe à la Fabrique et à la Société d’histoire pour former un comité qui avait pour but de trouver la meilleure formule afin de permettre à l’église de survivre. On a notamment choisi de vendre le presbytère pour se financer.
« C’est un projet en trois phases : la relocalisation de la Société d’histoire, transformation du lieu de culte et faire une salle à usages multiples sur l’ensemble du bâtiment », énumère le maire Jean-Maurice Matte.
Désormais, la partie de l’église servant aux célébrations religieuses ne compte plus que 180 places, par rapport aux 400 places qui existaient précédemment.