Le Journal de Montreal

Les cégeps s’attaquent à la diplomatio­n

- DAPHNÉE DION-VIENS Le Journal.

QUÉBEC | Préoccupés par un taux de diplomatio­n qui stagne et par la pénurie de main-d’oeuvre spécialisé­e, les cégeps ont entamé un vaste chantier qui vise à améliorer la réussite de leurs étudiants, alors que s’amorce cette semaine la rentrée collégiale.

« Il faut se le dire, le taux de diplomatio­n, malgré les efforts, n’a pas changé depuis 20 ans », lance Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps, lors d’un entretien avec Or, plus de 80 % des nouveaux emplois qui se créent au Québec requièrent désormais une formation collégiale ou universita­ire, souligne M. Tremblay.

« Si l’on continue de dire au Québec que si tout le monde obtient son cinquième secondaire, on va être content, on va être une société en perte de vitesse », affirme-t-il.

COUP DE BARRE

Les cégeps réclament depuis l’an dernier une stratégie nationale en enseigneme­nt supérieur, afin de donner « un coup de barre », une demande qui jusqu’à maintenant est restée lettre morte.

Afin de faire bouger les choses, la Fédération a récemment mis en place un comité de réflexion sur la réussite au collégial, qui vise à identifier des mesures efficaces à mettre en place dans l’ensemble du réseau. « On a déjà plein d’explicatio­ns, mais il faut creuser un peu plus, dans la foulée des travaux qui ont été faits au secondaire. Il faut identifier les bonnes causes, voir quelles sont les actions qui ont produit des effets et déterminer si ce sont les bonnes mesures à mettre en place de façon systémique pour être capables d’augmenter notre taux de diplomatio­n », indique M. Tremblay. Il n’est toutefois pas question pour l’instant de déterminer d’objectif chiffré, comme c’est le cas pour la diplomatio­n au secondaire.

Il existe plusieurs similitude­s avec les réalités vécues au secondaire, puisque les défis entourant la diplomatio­n demeurent particuliè­rement grands chez les garçons, les étudiants issus de milieux défavorisé­s et les Autochtone­s, précise M. Tremblay.

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