Une cabane dans la ruelle Beau Dommage
Les enfants en profitent pour aller jouer dehors
Des enfants jouent davantage dehors depuis qu’ils se regroupent dans une cabane perchée dans un arbre de la ruelle Beau Dommage, inaugurée en 2015 dans le quartier Petite-Patrie, à Montréal.
Tous les enfants sont bienvenus. « À condition d’avoir le mot de passe de la cabane, et de la garder propre ! » confie Stella, 9 ans.
Grâce à cette ruelle, elle a pu se faire des amis même si elle ne fréquente pas l’école du quartier.
Plusieurs parents confirment que leurs jeunes sortent davantage jouer à l’extérieur.
« Et nous aussi ! Nos enfants entretiennent la vitalité de la ruelle, et nous, on en profite pour faire notre social », indique un papa, bien installé sur le banc faisant face à la cabane.
DES DIZAINES D’ENFANTS
« En juin, lorsque l’école est sur le point de finir, il y a des dizaines d’enfants en même temps qui jouent ici. Je ne sais pas combien, mais c’est vivant », raconte Véronique, la maman de Léonard, 7 ans.
« Peut-être 55 », suggère justement Léonard.
Sur la rue Saint-Zotique, entre Saint-Denis et Saint-Vallier, une fresque représentant les membres du légendaire groupe de musique orne la brique. Ceux-ci ont un jour occupé le 6760, Saint-Vallier, d’où le nom de la ruelle.
Mais il ne s’agit pas de la seule décoration qu’on y trouve : un peu plus loin, un panneau d’indication mentionne entre autres qu’une enfant prénommée Zélie habite vers le sud de la ruelle, alors les frères Augustin et Romain, quant à eux, logent plus au nord.
UNE MISSION VERTE
La ruelle Beau Dommage fait partie des quelque 350 ruelles vertes de Montréal.
Celles-ci sont connues pour améliorer la qualité de vie des citoyens par leur esthétisme, mais elles ont également une mission écologique.
L’installation d’arbres, de potagers et de fleurs indigènes augmente la biodiversité, diminuant ainsi les îlots de chaleurs et améliorant la qualité de l’air.
Pour qu’une ruelle vêtisse sa robe verte, ceux qui y habitent doivent eux-mêmes orchestrer la proposition, à l’aide de l’organisme Nature-Action Québec.