Coeur de pirate et Loud en tombée de rideau
L’International de montgolfières a pris fin hier soir
SAINT-JEAN-SURRICHELIEU | Fallait y aller, au concert de Loud et Coeur de pirate, qui clôturait la 36e édition de l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, dimanche soir.
La soirée était humide, mais belle. Coeur de pirate vivait son baptême de la fête des ballons et mettait la table pour le passage de son pote Loud, qui ne montait sur scène pour rapper qu’à l’heure tardive de 21 h 45.
Homme de tous les succès par les temps qui courent, Loud, de son vrai nom Simon Cliche Trudeau, s’est amené avec la dégaine nonchalante qu’impose son statut de vedette de l’heure, au pas de course, en détachant chaque ver de Nouveaux riches.
Casquette par en arrière, il a gesticulé des bras abondamment comme le commande son style, sous les cris de joie d’une foule qui l’espérait vivement.
Avant Hell, What a View ,ila questionné en hurlant : « Saint-Jean-sur-Richelieu, vous êtes là, ou quoi ? ». La réponse, bruyante, fut sans équivoque.
Au moment d’écrire ces lignes, l’artiste entamait son tube du moment, Fallait y aller , et Coeur de pirate devait encore le rejoindre pour Dans la nuit.
POST-RUPTURE
Plus tôt, le site du festival se remplissait encore peu à peu quand Coeur de pirate a fait son entrée, souveraine dans sa courte robe noire, virevoltant à travers les instruments de ses musiciens au rythme de percussions, puis sur Combustible ,sa pièce d’introduction.
Béatrice Martin avait opté pour une série de morceaux mélancoliques et pas particulièrement connus du grand public – du moins, hors de son bassin d’admirateurs fidèles – pour amorcer sa prestation. Laquelle s’est avérée par ailleurs magnifique à regarder, devant son rideau scintillant très « glam », dans un jeu de sabres d’éclairages multicolores.
Ce n’est qu’après Place de la
République que l’invitée a eu droit à une clameur d’approbations digne de ce nom. « Vous pouvez marmonner, parce que c’est un peu ça que je fais, de toute façon », a-t-elle attesté, avant d’enchaîner avec sa toute première carte de visite remontant à 2008, Comme des enfants.
Sont ultérieurement venues les Adieu, Crier tout bas, Oubliemoi et Prémonition qu’on attendait impatiemment. Au rappel, la récente offrande Ne m’appelle pas revêtait une importance significative pour Coeur de pirate.
« Je viens de me faire sacrer là », a-t-elle informé, avant de dédier le texte à tous les endeuillés de l’amour et des relations toxiques.